Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), réagit au rapport d’information remis le 18 septembre dernier par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale en conclusion des travaux de la mission relative à l’organisation de la santé mentale en France.
Le 18 septembre, les députées Caroline Fiat (FI) et Martine Wonner (LRM) ont présenté devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale leur rapport sur l’organisation territoriale de la santé mentale, après un an de travail et de recherches. Les parlementaires y soulignent la saturation totale d’un système « au bord de l’implosion », pensé dans les années 1960, maintes fois réformé, complété, amendé, et qui, près de 60 ans plus tard, continue de dysfonctionner.
Le constat est grave, mais il n’est pas nouveau. Ces 130 pages sont les dernières nées d’une longue lignée de rapports politiques, publics ou associatifs, qui dénoncent inlassablement les mêmes problèmes : pas assez de lits, un désengagement financier progressif de l’État, une organisation en secteurs de plus en plus complexe, un manque de dialogue entre les acteurs de la santé mentale.