Il y a un lien direct entre la logique de la globalisation et la souffrance psychique
—Par Marie-Jean Sauret, psychanalyste —
Comment ne pas se révolter devant les commentaires qui, émission après émission, article après article, affirment que l’austérité sauve l’Europe de la faillite ? Quand bien même cela serait vrai, ne convient-il pas de mentionner le nombre de victimes dont le capitalisme et le capitalisme aggravé par celle-ci sont responsables ? Comment faire confiance en un système qui sait que la principale source de richesse d’une société est sa population, mais qui prélève ses bénéfices ou économise en période difficile sur les besoins fondamentaux que sont la santé, le logement et le travail, et ce, pour enrichir les nantis et les corrompus ? Les affaires d’évasions fiscales légalement organisées à partir du Luxembourg par Jean-Claude Juncker, actuel président de la Commission européenne chargée d’y mettre un terme (!), ou de la quatrième banque mondiale, HSBC, dont le profit warning du 8 février 2007 (relèvement de ses provisions pour créances douteuses (!) sur le marché immobilier américain) devait précipiter la crise, bénéficiaire des politiques européennes et chef d’orchestre de la fraude fiscale, y compris pour des truands, ne nous démentiront pas.