— Par Roland Sabra —
Ce premier concert a été pour beaucoup, et j’en suis, une découverte, celle d’une pianiste qui balance avec audace, autorité et beaucoup d’aplomb, entre puissance, finesse, élégance et des pointes de fulgurance qui émanent de l’obéissance de l’instrument à ses moindres gestes. Marialy Pacheco, c’est elle, réécrit les codes de son univers pianistique, bouscule les habitudes, et rappelle à tout un chacun, qu’elle ne tolérera aucun accommodement avec ce qui pourrait porter ombrage à l’épanouissement de son art musical. Et cela avec fermeté et délicatesse dans une célébration de l’exigence et du divertissement. Il faut dire qu’elle est allée à bonne école.
Née à la Havanne elle a grandit dans univers musical affirmé. Les deux parents, ainsi que sa tante, sont des musiciens de formation classique. Elle commence elle-même sa propre éducation musicale avant d’être admise à l’age de sept ans au Conservatoire Alejandro García Caturla à La Havane. A l’age de quinze ans elle entre à la Escuela Nacional de Artes dont elle ressort à l’age de dix-neuf ans diplômée avec mention pour se diriger vers la composition musicale avec Tulio Peramo Cabrera à l’ Instituto Superior de Arte de La Havane.