— Tribune de Rèspé —
Le Comité Interministériel des Outremers (CIOM), est une nouvelle fois renvoyé. Bien malin celui ou celle qui pourrait dire à quand. Il est vrai que la chef d’orchestre en la matière, la première ministre, a en ce moment d’autres chats à fouetter.
Et bien sûr, la perspective d’une privatisation du Grand Port Maritime de La Martinique (GPMLM) n’aurait logiquement rien pour déplaire au président de la CCIM, ancien patron du Médef local. Celui-ci rappelle quand même, avec un certain réalisme et une modestie contrainte, que le port est un organisme public non destiné à privatisation. Encore que… D’ailleurs, à quoi bon privatiser ? Le patronat n’est-t’il pas passé maître dans l’art de gérer, avec ses stratégies propres, les affaires de l’État ? Il le fait couramment sous les habillages les plus anodins : « délégation de service public » ou « partenariat public-privé », des artifices toujours au bénéfice des intérêts privés !
Nous, qui ne sommes pas aveuglés par les échauffements politiciens à forts relents électoralistes, ne perdons pas nos boussoles. Nous préférons avoir à régler nos divergences sur la gestion de port avec un élu, dont le pouvoir est issu d’un vote populaire, plutôt qu’avec un responsable de chambre consulaire dépendant uniquement de la volonté de ses pairs.
Étiquette : Marcel Sellaye
Politiques
Entre vents et marées, cap sur demain.
— Tribune libre de Philippe Pierre-Charles et de Marcel Sellaye du G.R.S. —
L’épreuve que vit en ce moment la Martinique, s’inscrit dans le cadre de la crise permanente d’un système, dont les soubresauts se répètent à un rythme accéléré, même si leurs formes varient. Cette marche est inexorable. Seule son issue est inconnue. Les forces progressistes et révolutionnaires ont juste le devoir de peser de toutes leurs forces pour le seul dénouement qui vaille : un lendemain meilleur pour la grande majorité de la population. Et le temps est compté !
On voit bien que la position de l’État consistant à repousser la date de la mise en application de sa loi inadaptée, irréaliste et injuste d’obligation vaccinale et de pass sanitaire, ne résout rien. L’entêtement colonial dans toute sa splendeur !
Plusieurs possibilités existent pourtant pour débloquer la situation, et entrer en négociation sur tous les problèmes mis sur le devant de la scène à la faveur de la crise actuelle :
-
Moratoire sur l’application de cette loi sur les territoires la refusant.
-
Possibilité offerte aux personnes acceptant des vaccins non ARN messagers dont le vaccin cubain.
Politiques
R.esp.é ! : pas de consigne de vote pour le second tour des Territoriales
La liste RÈSPÉ félicite chaleureusement les 658 électrices et électeurs courageux et lucides qui l’ont choisie parmi les 14 listes de ce scrutin. La liste RÈSPÉ a un avenir car elle a une volonté, une cohérence et des valeurs. Le deuxième tour ne fait apparaître aucun espoir que la pensée à la fois décoloniale, anticapitaliste, féministe, écologiste et internationaliste, telle que nous l’avons défendue, sera valablement représentée dans la deuxième mandature de la CTM. Sur toutes les listes en compétition, la droite conservatrice est présente. RÈSPÉ ne saurait cautionner cette situation par une consigne de vote. C’est dire que plus que jamais le rôle du mouvement social est essentiel au sein de la mobilisation populaire, pour apporter des solutions aux problèmes du plus grand nombre.
Politiques
Le pluralisme sélectif de Marinique la 1ère
On trouvera ci dessous un échange de lettres entre Philippe Pierre-Charles, tête de liste de la section Fort de France de la liste R.ESP.É et Philippe Sans, Rédacteur en chef Télévision et Radio Martinique, à propos de la place respective accordée aux différentes listes candidates aux élections territoriales. Y aurait-il donc des « petites listes », moins légitimes que d’autres?
L’ordre règne à la tour Lumina!
Lettre ouverte à Martinique la première, de Philippe Pierre-Charles, tête de liste de la section Fort de France de la liste R.ESP.É
Monsieur le rédacteur en chef de Martinique la première,
Mesdames et Messieurs les responsables de cette station .
La place très particulière occupée dans le paysage audiovisuel de la Martinique par votre média, est sensée vous imposer une impartialité rigoureuse en particulier lors des échéances électorales comme celle dont nous sommes aujourd’hui à quelques jours. Nous nous permettons à ce titre de vous interpeller sur le traitement que vous continuez à réserver à la liste RÈSPÉ conduite par MARCEL SELLAYE.
Contrairement à beaucoup d’autres, notre liste n’a jamais pu bénéficier de la couverture d’une seule de ses réunions publiques.
Politiques
Pour une candidature du Mouvement Social aux élections de la CTM en juin 2021
Les plus sombres présages nous sont annoncés ici et là pour notre pays comme pour le monde : Exode massif de la jeunesse, enfoncement de couches de plus en plus larges du peuple dans la précarité, le chômage et la misère …Un sentiment se répand dangereusement dans la population, celui qu’il n’y aurait pas de futur.
Pendant ce temps le bal des prétendants à la direction de la CTM s’enrichit chaque jour. Parmi les derniers en date, le président en exercice de la chambre de commerce vient nous rappeler que les milieux économiques n’entendent pas rester l’arme aux pieds.
La majorité sortante s’enorgueillit des bâtiments grandioses, du TCSP, qu’elle a construits, des aides qu’elle a distribuées. En réalité elle est loin d’avoir résolu les problèmes qu’elle listait comme justification de sa candidature en 2015.
Sur bien des points le quotidien qu’elle prétendait améliorer vire au cauchemar : les inégalités sociales croissent, l’alimentation en eau est bien incertaine, les transports par terre et par mer restent encore largement à mettre en place, une formation adaptée et une vie artistique ne sont pas au rendez-vous, les services publics, (dont ceux, cruciaux de la santé pour tous et toutes, de l’intégration sociale des plus démuni.es),
Politiques, Santé
Au CHUM, c’est la pression qu’il faut mettre sur la direction de passage !
— Par Max Dorléans et Marcel Sellaye (GRS) —
On sait que depuis leur prise de fonction à la direction du CHUM en lieu et place de l’ancien directeur Estienne – mis de côté pour n’avoir pas réussi ou plutôt avoir trop tardé dans la mise en place des mesures draconiennes – le trio des inspecteurs dépêché par la ministre de la Santé, fait la chasse, en silence et sans véritable pression syndicale ou autre, à tout ce qu’ils estiment inefficient pour le fonctionnement de l’hôpital. C’est d’ailleurs le sens de leur lettre de mission qu’ils poursuivent visiblement sans perturbation majeure, sans trop de soucier des exigences de fond de la communauté des médicaux, paramédicaux et autres, à qui l’on demande de travailler toujours plus, sans tous les moyens nécessaires, mais avec leur seule conscience professionnelle.
Dans ce même ordre d’idées, et évidemment en droite ligne des orientations austéritaires déjà prises, le chef du gouvernement et la ministre de la Santé viennent d’annoncer le lancement prochain de « concertation à tous niveaux » et de « réflexions intenses » d’une durée de 3 mois (mars à mai) pour aboutir à une réforme « globale, cohérente, méthodique » de l’ensemble du système de santé, estimant que « le temps des rafistolages est révolu ».
Ecologie, Sociologie
La SME doit partir ! Pour une régie martiniquaise de l’eau !
— Tribune de Marcel Sellaye et Max Rustal pour le GRS —
Le GRS soutient la courageuse lutte menée par les salarié-e-s de la SME et leurs organisations. Cette lutte est exemplaire à plus d’un titre. Elle a fait écrire noir sur blanc l’obligation pour la SME de mettre fin aux violations du droit du travail sur des questions aussi élémentaires que celles des locaux de syndicats et des instances et des règles de sécurité (danger pour la vie des salariés du travail isolé interdit). Elle a fait acter l’obligation d’un débat sur l’antillanisation des cadres, sujet dont les premières évocations dans l’entreprise sont récentes. Elle a inscrit l’engagement d’appliquer des accords déjà signés et jamais respectés⋅ En réclamant une augmentation convenable et égale pour tous, en la basant sur « la masse salariale totale », l’intersyndicale a surpris la direction qui n’a cessé d’expliquer, bien entendu, que tout ça est compliqué quand on compare aux augmentations en pourcentages plus favorables aux plus hauts salaires.