Documentaire. Khalo Matabane donne à voir une réflexion personnelle sur l’héritage de Madiba, et nous livre son rapport à l’homme et à l’histoire de son pays.
— Par Audrey Loussouarn —
Les marques de son passage sont bien là, incrustées dans l’esprit de tous les Sud-Africains. Car, bien sûr, l’apartheid a été décimé, enterré. Mais qu’en est-il des inégalités de richesse et de chance devant l’accession à une vie décente ? Khalo Matabane a baigné dans le mythe de Nelson Mandela. C’est lui, qu’il interpelle sous forme de lettre adressée à son « cher Tata Mandela ». Il l’admire, lui qui a dit au revoir à son enfance en même temps qu’à l’apartheid. Mais, loin de l’aveuglement, il dresse un état des lieux, qu’il veut objectif, de l’héritage de l’ex-président sud-africain.
Dans sa jeunesse, il l’a imaginé comme un surhomme, mi-homme, mi-bête. « Quand je suis né, tu étais déjà en prison depuis plus de dix ans. Et pourtant, aux yeux de ma grand-mère, tu étais un héros. Je n’ai jamais douté de son jugement », lui dit Khalo Matabane.