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Juin au cinéma, à Fort-de-France

Il est prudent de consulter le calendrier mensuel de juin, avant les séances, et de vérifier les lieux et les dates de projection, ici : Tropiques Atrium Cinéma, et là : Madiana (notamment pour l’actualisation des horaires de Madiana, notés provisoirement en « soirée »)

Télécharger la brochure Cycle Cinéma 28 mai-18 juin 2021

À Madiana  (Attention : pour des raisons de disponibilité de salles, certains horaires de projection peuvent être modifiés, pensez à vérifier l’heure de votre séance sur le site de Madiana). 

La troisième femme : Vendredi 4 juin à 14h.

Vietnam – 2019 – 1 h36 – VOSTFR – Drame. Réalisation : Ash Mayfair. Avec : Le Vu Long, Tran Nu Yen Khé.

Dans le Vietnam rural du XIXème siècle, May, âgée de quatorze ans, devient la troisième épouse du riche propriétaire Hung. Elle comprend rapidement qu’elle ne peut obtenir un statut social plus prestigieux qu’en s’imposant comme étant une femme capable de donner naissance à un fils. L’espoir de May de changer de position sociale devient réel lorsqu’elle est enceinte

Des hommes : Vendredi 4 juin  à 20h – Jeudi 10 juin à 20h – Lundi 14 juin en soirée – Mercredi 16 juin en soirée. 

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Coup de gueule : les cinémas Madiana et la VO

— Par Selim Lander et Roland Sabra —
Comment dire l’exaspération des cinéphiles martiniquais face à la légèreté des gestionnaires de Madiana dès qu’il s’agit de la VO ? Grâce à Steve Zebina qui a organisé des projections de films en VO pour Tropiques Atrium dans leurs salles, ces gens ont compris qu’il y avait des amateurs pour de tels films, donc de l’argent à gagner. Mais il faut croire qu’ils détestent la VO au fond d’eux-mêmes puisque les incidents se multiplient. Combien de films programmés ne sont finalement pas passés au cours de ces deux dernières années ? On aimerait pouvoir en faire le compte ! Nous pardonnera-t-on si nous avouons avoir eu mieux à faire que dresser ce genre de liste ? C’est dommage, malgré tout, car il serait bon de mettre sous le nez des gestionnaires de ce cinéma la liste exhaustive de leurs manquements.
Ce n’est pas anodin de déplacer pour rien des amateurs qui viennent spécialement, parfois de fort loin (certes rien n’est kilométriquement très éloigné en Martinique, mais l’on sait combien le moindre déplacement peut être chronophage !).

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« Ouaga girls » de Theresa Traore Dahlberg

— Par Selim Lander —

Pas un docu-fiction, Ouaga Girls est à ranger dans la catégorie des faux-vrais documentaires. Vrai parce que les personnages d’apprenties, de professeurs, de garagistes, etc. sont interprétés par de vrais apprenties, professeurs, etc. Faux parce que, sauf erreur, le film est scénarisé, les dialogues ont été répétés et les scènes rejouées autant de fois que nécessaire. Ceci admis, le film reste une formidable incursion dans un univers complètement exotique pour les spectateurs occidentaux auxquels ce film est destiné en priorité (produit avec des fonds suisses et français, présent dans les festivals internationaux), même s’il peut atteindre aussi, quoique plus difficilement, le public africain.

Sans vouloir faire la leçon à nos collègues critiques de cinéma plus patentés que nous-même, le statut de ces films qui visent deux publics radicalement différents (pour ne pas dire aux antipodes l’un de l’autre) mériterait d’être mieux examiné. Ouaga Girls, par exemple, est centré sur quelques élèves d’une institution burkinabé destinée à former des jeunes femmes (uniquement des jeunes femmes) aux métiers de l’automobile, héritage probable de l’ère Sankara et de l’orthodoxie communiste suivant laquelle, rappelons-le, il n’y a pas de métier spécifiquement masculin ou spécifiquement féminin.

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Identité : Madiana et les musées coloniaux

— par Roland Sabra —

Edito du 10-01-08


Deux lignes de forces dans ce numéro de rentrée.

Dans la solitude d’un champ de navets

La première ligne de force de ce numéro aborde la  thématique   de l’identité à partir des effets d’acculturation et même de « déculturation » de la programmation cinématographique en Martinique.

Parmi la vingtaine de films que la critique estime être les meilleurs de l’année 2007 ( cf; ci-après) Madiana en a programmé deux! On ne peut que saluer l’abnégation de Sarah Netter, la critique d’Antilla qui chaque semaine est contrainte non seulement de voir mais, et c’est le pire, de commenter les « nanards » de la programmation éliséenne.  Trouver un bon film en Martinique relève de l’expérience de la solitude dans un champ de navets. Madiana est entrain de tuer doucement mais sûrement le cinéma en Martinique. Mais le plus inquiétant est la mise en œuvre d’une acculturation aux mœurs étasuniennes en matière de relations sociales et, c’est surtout là que le bât blesse de violences sociales.

Premier effet de la présence de ce multiplexe : la disparition des salles de quartier et même de communes au profit d’une  centralisation des projections aux portes de Fort-de-France .

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