Après plusieurs jours de tensions intenses en Martinique, les autorités ont annoncé un retour progressif au calme. Les manifestations contre la vie chère, qui avaient débuté début septembre 2024, ont donné lieu à des violences urbaines sans précédent, marquant profondément l’île des Caraïbes. Le préfet Jean-Christophe Bouvier, représentant de l’État, a déclaré lors d’une conférence de presse le 24 septembre que « l’ordre avait été rétabli » après des nuits marquées par de graves incidents.
Malgré ce regain de stabilité, la préfecture a maintenu un couvre-feu partiel instauré le 18 septembre, interdisant les déplacements de 21 h 30 à 5 h dans plusieurs quartiers de Fort-de-France et de Lamentin. Cette mesure, prolongée jusqu’à jeudi, a été élargie au quartier de Sainte-Thérèse, épicentre des violences. En marge de ce dispositif, les forces de l’ordre ont procédé à une série d’interpellations, avec 33 personnes arrêtées depuis le début de la crise, et plusieurs barrages levés.
Le mouvement social a cependant été marqué par des épisodes particulièrement graves. Trois personnes ont été blessées, dont une par balle, et plusieurs incidents ont menacé la sécurité des policiers.