Du 6 mars au 15 avril 2017 à Tropiques-Atrium
— Par Christian Antourel —
« Lutèce arpente de grands espaces ou des lieux insolites. Elle flâne, elle écoute, elle regarde tout ce qu’il y a autour d’elle, pour nous faire voir ce que nous ne voyons pas. Elle vient même donner aux choses banales un parcours de réflexion. »
Guidée par son instinct, par la lumière ambiante, tel le chasseur aux aguets, elle attend le moment propice pour immortaliser l’émotion ressentie. Le déclic de l’appareil photo intervient à l’instant où son regard intérieur rencontre la beauté. C’est sa manière très personnelle de faire jaillir la lumière de l’obscurité Les effets esthétiques, les métamorphoses qu’elle obtient ainsi révèlent en leur sein des accidents souhaités ardemment comme des promesses d’imaginaire. C’est un signe de présence artistique de désirer transformer les choses, de les bousculer, de les empêcher de suivre leur chemin vers la matérialité. Le principe photographique, symbole d’instantané, est ici porté hors du temps, comme une victoire sur la réalité des choses inanimées. Alors ses parois rocheuses surprises dans leur immobilité abrupte semblent exprimer un impressionnisme talentueux du 19ème siècle sous l’emprise des variations atmosphériques et des sensations colorées qui en résultent.