La République dominicaine a annoncé la construction d’une clôture frontalière pour réduire l’immigration illégale en provenance de son voisin Haïti, un projet controversé dont l’efficacité soulève des doutes s’il n’est pas accompagné de plans de développement, soulignent plusieurs experts.
« D’ici à deux ans nous voulons mettre un terme aux graves problèmes d’immigration illégale, de trafic de drogue et de transit de véhicules volés que nous connaissons depuis des années », a déclaré le président Luis Abinader, élu en juillet 2020, annonçant samedi le lancement au deuxième semestre des travaux de construction d’une clôture frontalière de 380 kilomètres.
Une société israélienne spécialisée dans l’armement, Rafael Advanced Defence Systems, est en train de concevoir un projet pilote. Celui-ci devrait comprendre « une double clôture dans les parties les plus sensibles et une clôture simple pour le reste, en plus de détecteurs de mouvement, de caméras de reconnaissance faciale et de systèmes radar et infrarouge », a ajouté le chef de l’État sans en dévoiler le coût.
Quatre points de passage officiels séparent les deux pays qui se partagent l’île d’Hispaniola, dont 64% du territoire sont occupés par la République dominicaine (10 millions d’habitants), à l’ouest, et le reste par Haïti (11 millions d’habitants).