—Par Selim Lander —
Une petite en uniforme de lycéenne – jupette jaune et haut blanc – qui court, qui court à perdre haleine, deux jeunes gars bien baraqués, l’un le frère de l’une, l’autre le copain de l’un, qui œuvrent sans entrain dans la cuisine d’un palace, des chiens errants, des étrangers en goguette, des putes guère affriolantes, des familles naufragées, la drogue, les médicaments, et l’argent, l’argent qui brûle les doigts et qui manque, qui manque. Tout cela est filmé à Cuba avec des vues en plongée sur les toits de la Havane, des scènes de rues entre les maisons décaties, des vélos hors d’âge tractés par des autobus brinquebalants. Et la mer, la mer belle mais dangereuse dans laquelle on peut se noyer.