— Par Lucien Cidalise-Montaise —
Bientôt les élections. Personne d’autres que les Martiniquais ne puisent dans cet instant d’actualités, cette puissance d’évocations de toutes sortes qui transperce la croûte des années turbulentes et excitent les ambitions de chacun, mettant en sourdine ou en exécutant à mort, toutes les promesses passées!
« Pawol en bouch’ pa chaj ! » devient la principale distraction de tous ceux qui ressentent les frémissements de la Mission à remplir. Les bouches et les mémoires se délient en faisant leur Carnaval. C’est à celui ou à celle qui remplira le « mieux » les vides provoqués lors d ’interviews. Les réminiscences fleurissent toutes fanées et s’étiolent. Impossible se présente en possible…
Les classes sociales s’affichent à leur façon sauf les « élites » bourgeoises qui dans l’ensemble se taisent. Se flagellant. Elles ne peuvent en effet s’avérer différentes de leurs homologues occidentales, affairistes, antisociales, puisque nées du même terreau. L’argent devient l’élément fondamental des choix. Les scandales éclatent et pourrissent l’atmosphère…Tous les partis politiques sont porteurs de solutions adéquates. Toutes les formules d’union sont utilisables !
Le peuple lui, écoute mais ne retient plus rien. Il ne tire aucune leçon de ces grands-messes où le ridicule ne tue plus.