« Célébration » Llewellyn Xavier à la Fondation Clément
— Par Roland Sabra —
Sa peinture et/est sa vie. Difficile de démêler l’une de l’autre. Et pourquoi le ferait-on ? L’œuvre d’un artiste ne s’explique pas par la biographie du créateur. Et pourtant puisque l’une ne va pas sans l’autre, elles dialoguent, s’apostrophent, se confondent, se font l’amour.
Le Sieur Llewellyn Xavier, troisième d’une fratrie de six enfants, est né en 1945 à Sainte-Lucie d’une mère métisse revendiquant du sang à la fois de noblesse française et de souche caribéenne dans ses veines , et d’un père, dont on sait peu de choses, si ce n’est que coureur de jupons il fût retrouvé mort, découpé en morceaux quand Llewellyn atteignit ses quatorze ans. Le Peintre Llewellyn Xavier est né à la Barbade au tout début des années soixante, quand le jeune homme du même nom alors agé de seize ans et employé chez un agriculteur spécialisé dans les agrumes et de nombreuses variétés d’hibiscus, reçoit en cadeau de la part d’un co-locataire une boite de peinture. Était-ce un don du ciel ? L’annonce divine d’une prédestination par l’intermédiaire d’un ange Gabriel caribéen ?