« Prétendre combattre l’extrême droite alors qu’en fait on lui trace un boulevard, c’est ouvrir davantage encore la boîte de Pandore », estime Michel Guilloux dans l’édito de l’Humanté de ce vendredi.
Ainsi le Conseil d’État saisi en urgence par Manuel Valls a-t-il désavoué ce jeudi soir le tribunal administratif de Nantes, trois heures à peine après la décision de ce dernier. Ainsi celui qui a depuis longtemps quitté les rives de l’humour et de la dérision pour se vautrer dans la fange de l’antisémitisme a vu interdire sa prestation et, de fait, l’ensemble d’une tournée. L’on découvre au passage ces jours-ci »l’évaporation » de sommes qui se comptent en centaines de milliers d’euros engrangées par l’ami des Le Pen et de fascistes revendiqués, pour ne pas dire plus. Le pourfendeur du «système» ne s’en tire pas si mal côté tiroir-caisse.
Mais le tribunal ligérien interrogeait, entre autres, la méthode employée, visant une prestation donnée sans autre souci «depuis plusieurs mois à Paris» renvoyant dans ses cordes un ministre de l’Intérieur dont la méthode contribue largement à promouvoir celui qu’il prétend combattre.