— Par Pierre Vaireaux —
En 1977, à leur arrivée dans le village de Cacao, en Guyane française, il n’y avait rien. Ils ont tout construit : routes, écoles, habitations, cultures agricoles… Aujourd’hui, les Hmong, supplétifs de l’armée française lors de la guerre d’Indochine, semblent avoir réussi leur intégration au sein de la société guyanaise multi-ethnique. Mais 43 ans plus tard, qu’en est-il réellement ? Et quel avenir s’offre à leurs enfants ? Notre journaliste nous entraîne au cœur de la forêt amazonienne, à la rencontre de ce peuple singulier.
orsque la guerre d’Indochine éclate en 1946, certains d’entre eux combattent aux côtés des forces françaises, puis aux côtés des Américains durant la guerre du Vietnam. Alors, quand les communistes prennent le pouvoir dans la péninsule en 1975, les Hmong sont considérés comme des traîtres. Plusieurs centaines de milliers d’entre eux doivent fuir le Vietnam et le Laos pour se réfugier en Thaïlande. L’ONU leur reconnaît le statut de réfugié. Et des pays occidentaux, notamment la France et les États-Unis, proposent d’accueillir certains d’entre eux.
Pour un millier de ces réfugiés, la destination sera… la Guyane française.