— Par Selim Lander —
Kiyoshi Kurosawa dont on se rappelle Vers l’autre rive, peuplé de morts-vivants, film 100% japonais, a tourné Le Secret de la chambre noire en France avec une distribution franco-belge. Soit donc Stéphane, un photographe de mode célèbre, hanté par la mort de sa femme dont il se sent responsable, qui vit désormais reclus avec sa fille Marie dans un manoir décati de la banlieue parisienne. Il s’acharne à tirer des daguerréotypes grandeur nature de sa fille, exigeant d’elle des temps de pose de plus en plus long. Pour la maintenir debout immobile pendant les séances de pose interminables, il a construit une sorte d’exosquelette métallique, véritable cauchemar de prothésiste. La fille, passionnée d’horticulture, est sur le point d’être recrutée par le jardin botanique de Toulouse. Au grand dam du père…
Le manoir ou plutôt le vaste terrain sur lequel il est construit est convoité par un promoteur immobilier, prêt à tout pour l’acquérir. Il sera aidé par Jean, le nouvel assistant de Stéphane, alléché par la perspective d’une (très) grosse commission. Par ailleurs, jeunesse ne ment pas, une attirance réciproque ne tarde pas à poindre entre Jean et Marie.