Un livre qui se déploie en fraîcheur et en beauté. James Noël est ce pyromane qui revendique en toute saison le feu pour allumer les rires et pour effacer les désastres de la nuit. Sa poésie est magique, elle convoque ce côté primesautier et pur en nous, le meilleur peut-être. Les expériences de la vie et du langage sont ici dans la vision d’un adolescent qui refuse de sauter les barrières pour parvenir dans le monde des adultes. Le poète arrête le temps et navigue dans ces espaces d’encre et de lumière. La pyromanie est sa nouvelle marque de James Noël. Il
nous dit ceci :
« Vice viscéral, je revendique la pyromanie comme une poétique, un état second, pour traverser le froid, la mort, et autres pièges de notre temps. La pyromanie est en vérité la dernière planche de salut de la chaleur humaine. »
j’ai déboité mon fémur gauche
je l’ai mis dans un foyer
et puis un long feu s’est mis en marche
j’étais heureux comme une allumette
Les poètes sont-ils des pyromanes adolescents qui chantent l’espoir du monde ?