Convaincre et non contraindre
— Par David zobda, Maire du Lamentin —
Des positions radicales sur la lecture ou l’acceptation de notre histoire, singulièrement de notre passé colonial et la blessure jamais refermée de la traite négrière et de l’esclavage s’expriment et se caractérisent quelques fois par des excès condamnables. (…) En préalable à tout, j’affirme et rappelle haut et fort que les bases de la concorde, donc d’une reconstruction identitaire ne pourront émerger que si nous affichons le rejet des deux périls que je viens de citer : la violence et le racisme. La violence n’a pas sa place dans le cheminement d’une construction sociale.
Tout commence par un sentiment d’oppression. Le droit des citoyens à poser des questions, à enquêter, à émettre des avis sur notre histoire, à interpeller les chercheurs et politiques, est un droit absolu. Et il doit leur être répondu le plus honnêtement possible. Mais les vérités de l’histoire ne sont ni absolues ni définitives. Elles doivent nécessairement prendre en compte tous les points de vue, en particulier la voix des opprimés, les rendre audibles et visibles.