Étiquette : Le Groupe Révolution Socialiste

Rage et impuissance du pouvoir , la situation nouvelle

Le n° 375 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le contraste entre l’acharnement répressif sur place, et l’incapacité du pouvoir de garantir le peu qu’il avait promis dans son protocole d’objectifs et de moyens, souligne l’impasse de la situation actuelle.

Le pire qui pourrait nous arriver serait un enlisement sans perspectives ni solutions. Ce n’est pas en diminuant sur les exigences et sur les moyens pour les conquérir, mais au contraire en augmentant l’audace et la cohésion qu’on avancera.

Il faut décrocher l’ouverture d’une nouvelle négociation, il faut acter la fin de la répression et obtenir la libération des emprisonnés, dans un cadre élargi accepté clairement par toutes les parties, et en particulier par le RPPRAC, initiateur de la phase actuelle de la lutte. Les syndicats qui ont cherché l’action commune avec le RPPRAC devraient, selon nous, y travailler.

KREY MOUVMAN POPILÈ MATINIK

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Krey Mouvman Popilè Matinik est un regroupement en construction d’organisations de natures, de tailles et d’histoires diverses (des organisations politiques, un syndicat, des associations).

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Unir les exploité.e.s contre les oppresseurs !

— Le n° 362 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Prix, salaires, services publics, écosystème, droits humains, autodétermination : unir les exploité.e.s contre les oppresseurs !

Au sein des forces populaires comme dans la bouche des Dominants, une petite musique renaît tout le temps et sème une confusion qui sera toujours au bénéfice des gens d’enhaut et toujours au détriment des gens d’enbas. Cette petite musique prône « l’unité martiniquaise », la « revendication martiniquaise », le « tous dans le même bateau » etc.

Oui, nous sommes tous et toutes « dans le même bateau » martiniquais et même planétaire. Oui, mais sur ce bateau, comme notre histoire devrait nous l’enseigner, il y a les gens qui circulent sur le pont supérieur, et puis les gens qui sont enchaînés dans l’entrepont. La question essentielle n’est pas de donner ou pas un titre de « Martiniquais » aux personnes qui déambulent sur le pont, mais d’unir le peuple de l’entrepont pour se soulever et prendre la direction du navire.

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La  » question institutionnelle » de retour

— Le n° 342 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Qu’il s’agisse de la Corse, de la Guyane, de la Martinique, le discours du pouvoir colonial connaît une inflexion variable suivant les pays, et le rapport de forces politiques. Cette inflexion va de pair avec le programme européen de pouvoirs régionaux accrus.

Bien entendu, il y a un monde entre ce cours nouveau européen, et nos aspirations d’émancipation nationale et sociale des dernières colonies. Fautil pour autant défendre le statuquo de l’archaïsme colonial actuel ? Bien sûr que non ! Les élu·e·s progressistes guyanais ont parfaitement compris qu’il faut faire un pas vers la décolonisation, en tenant compte de l’état d’esprit des masses.

En Martinique, la « question institutionnelle » est, si l’on peut dire, prise en otage des intérêts politiciens, c’est-à-dire du combat électoraliste entre les blocs anciens ou nouveaux. Le débat sur le contenu des changements à faire, n’est pas clairement mené devant les masses. Les uns s’en prennent aux méthodes des actuels dirigeants de la CTM, les autres prennent argument de tous les problèmes du quotidien martiniquais pour renvoyer aux calendes grecques le débat politique sur le statut.

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Un 8 mars pour les droits des femmes, nécessaire, dynamique, unitaire !

— Le n° 340 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’opiniâtreté des féministes en Martinique, fait petit à petit de cette date, un rendez-vous annuel incontournable. Cette année, à côté de diverses manifestations éclatées durant toute la semaine, la manifestation unitaire du soir du 8 mars a été un moment fort et revigorant pour les participantes et participants. Un peu plus de 400 personnes ont déambulé dans les rues de la capitale, encadrées par trois remarquables groupes à pied (dont Groov et Gwanaval), avec force pancartes, banderoles, slogans. La municipalité de Fort-de-France accompagna et aida techniquement la manifestation.

 L’UFM, doyenne des organisations de femmes du pays, a pris cette année l’initiative d’une marche unitaire. Les différentes organisations participantes ont réalisé une manifestation cherchant à entraîner les hommes dans cette solidarité, afin de ne pas considérer le 8 mars et le combat féministe que comme une affaire des seules femmes.

L’absence de dirigeants de partis majoritaires, ou d’élus masculins de premier rang, dans la manifestation était frappante. Sauf erreur de notre part, le communiqué de Marcellin Nadeau exprimant son soutien fait figure d’exception.

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Chlordéone : « Nou pa ké moli ba yo»

— Le n° 338 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce slogan, martelé dans le chant qui devient de fait, l’hymne du combat antichlordécone, a retenti samedi 24 février à Basse-Pointe.

Dans ce haut lieu, parmi d’autres, de l’empoisonnement au chlordécone, le Collectif Matinik Doubout-Gaoulé kont Chlordécone poursuivait son action de terrain, visant à collecter des constitutions de partie civile pour l’appel interjeté contre le non

Lieu, mais aussi à informer, à échanger, à mesurer chaque jour mieux, la réalité toujours présente de la catastrophe que certains voudraient faire passer pour une affaire réglée.

De fait, une cinquantaine d’habitants et d’habitants de la région sont venu-e-s, avec leurs pièces d’identité, pour entamer la démarche judiciaire. Les contacts faits à cette occasion ont permis de constater des taux de contamination très inégaux et parfois faramineux.

Trois jours avant, une conférence de presse suivie par Martinique 1ère et France-Antilles, a permis de rendre compte, avec la participation solidaire du maire du Lamentin, de notre soutien à la proposition de loi du député Califer, visant à faire reconnaître officiellement la responsabilité de l’État dans la catastrophe, d’évoquer, avec Sabrina Cajoly, la dimension internationale de nos actions.

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Chalvet, 50 ans après : Quand le préfet reveint sur les lieux du crime

— Le n° 337 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

50 ans après la tuerie du 14 février 74, à l’occasion de la plus grande commémoration jamais faite de cette tragédie, la présence de l’actuel Préfet de Martinique, ne pouvait ne pas faire problème.

Les organisateurs de la manifestation du samedi 17 à Chalvet (CAP nord, les municipalités de Basse-Pointe, Marigot, Lorrain, Gros-Morne), savaient forcément que cette initiative forte et de belle tenue, menée sur plusieurs jours, riche de témoignages précieux et émouvants, d’inaugurations de lieux publics (un demisiècle après, il est vrai, de celle de la rue Ilmany à l’Ajoupa-Bouillon), de moments artistiques de qualité, d’interventions concordantes des élus parties prenantes, de débats libres, risquait d’être entachée par la participation officielle (avec discours !) du représentant de l’État, responsable de cette répression sanglante, à balles réelles, tirées depuis les airs, de ce qui était, non pas une insurrection armée, mais une grève d’ouvrier·e·s agricoles réclamant le smic, c’estàdire l’application de la loi !

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Quand l’agri-business surfe sur la colère du monde rural

— Le n° 334 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a une certaine naïveté quand on parle de « trahison du mouvement des agriculteurs » par « les syndicats », pour parler du retrait du mouvement rural qui secoue la France après l’Allemagne, les Pays-Bas, etc.

En réalité, il y a dans les campagnes européennes, une coupure qui n’est pas, toutes nuances sacrifiées, sans points communs avec la situation antillaise.

Cette coupure sépare très nettement les gros de l’agri-business avec la majorité des paysans, dont la misère et les journées de travail sans limites, ont été largement montrées dans les reportages.

Chez nous, on ne peut confondre la masse des paysans vivant du vivrier ou occupant une place subalterne dans la banane, face au lobby qui domine ce secteur !

Le problème commence quand les premiers manipulent les seconds, en se faisant passer pour les dévoués défenseurs de tous !

Ce qu’il y a lieu de construire, c’est un front de toutes celles et tous ceux, dont l’objectif est de vivre dignement d’une activité nourricière pour la population, et non de vivre de spéculation et de subventions.

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Inégalités mondiales : Les milliardaires s’enrichissent et la pauvreté s’intensifie 

— Le n° 332 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S.

Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.

MONDE :

  • La fortune des 5 hommes les plus riches a grimpé de 114 % depuis 2020.

  • La fortune des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, à une vitesse 3 fois plus rapide que celle de l’inflation.

  • Les 1 % les plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.

  • 148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années.

FRANCE :

  • Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90% des Français a baissé.

  • Les 1 % les plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total en France alors que plus de 80% des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.

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2023-2024 : L’année commence mal !

— Le n° 331 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La guerre, prétendument contre le Hamas, en fait pour l’extermination du peuple palestinien, n’a connu aucune trêve. La Russie impériale en profite pour accentuer son agression contre le peuple ukrainien. Aucun espoir ne se dessine en Haïti, pas plus qu’au Soudan, ou au Congo.

Le chaos, nourri par le capitalisme et l’impérialisme sert de toile de fond à une montée inquiétante des extrêmesdroites. Le bavardage officiel sur le climat et la biodiversité ne débouche sur aucune décision à la hauteur des enjeux.

La solidarité au sein des peuples du monde avec la cause palestinienne, symbole douloureux de la résistance prolétarienne et populaire au cours mortifère des choses, redonne des couleurs à l’internationalisme, mais manque de coordination, et reste insuffisante au regard de ce qui se joue à l’échelle planétaire. Ce retard laisse un large espace quant aux illusions sur les fameux BRICS que d’aucuns voient bien naïvement comme un substitut à une véritable internationale des travailleurs/ses et des peuples opprimés.

Chez nous, l’empêtrement dans les problèmes quotidiens de vie chère, de transports, de délinquance, de délabrement des services publics, de santé, empêchent de réfléchir sur ce que l’évolution du monde risque de signifier pour nous, sans pour autant déboucher sur un plan populaire de lutte pour les résoudre.

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Lettre ouverte au mouvement social martiniquais

— Le n° 330 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a une soixantaine d’années, en 1967 exactement, un groupe de militant·e·s martiniquais·e·s, autour de Marcel Manville et Victor Permal, lancèrent, à partir de « l’émigration » en France, l’idée d’un Congrès du peuple en Martinique. L’idée suscita un espoir certain dans une partie de la population, mais buta sur les divisions politiques de la gauche d’alors.

Quelques années plus tard, en 1971, ce fut la Convention du MorneRouge pour l’autonomie qui produisit un document important qui resta sans suite notable. Bien qu’elle impliquât des forces militantes bien plus conséquentes que le projet de Congrès du peuple, cette initiative ne fut réellement débattue qu’entre des équipes militantes, et sans les « larges masses ». Elle ne résista donc pas davantage aux divisions entre les principaux partis.

Les tentatives ultérieures d’échanges programmatiques ne virent le jour entre partis qu’à l’occasion d’élections diverses, en particulier autour de « l’union de la gauche » française de 1981.

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Droite , droite extême, extrême droite : Les rois de l’hypocrisie

— Le n° 329 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Écoutez-les : ils célèbrent Noël, fête de la paix. Ils proclament les « racines judéo-chrétiennes de la France ». Ils chantent les louanges de l’amour du prochain. Ils portent aux nues l’universel. Ils encensent « le dialogue », seule méthode « civilisée » pour régler les conflits. Ils défendent comme la prunelle de leurs yeux l’innocence des enfants. Ils sont les grands protecteurs de « LA » femme contre « l’islamisme ». Ce sont les parangons de « l’amitié entre les peuples », du droit international, de la liberté de la presse, de la vie des embryons ou des personnes désirant achever librement leur vie dans la dignité.

 Mais regardez leurs actes : ils assistent sans broncher à un génocide qui laisse sous les décombres les enfants, les malades, les vieillards, et en réalité tous les civils. Ils s’assoient sans vergogne sur le droit humanitaire et les décisions de l’ONU. Ils jettent un voile pudique sur les dizaines de journalistes sacrifiés dans l’exercice de leur mission, sur les hôpitaux, les écoles, les centres de culture et de vie bombardés à l’aveugle.

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Aujourd’hui comme hier, le critère de la lutte des peuples

— Le n° 328 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La polémique est partie dans toutes les directions.

Le président du Bénin en visite en Martinique :

Qui devait le recevoir ? Où devaitil aller ? Où ne devaitil pas aller ? Quel est son objectif ? Qu’il y a-t’il à gagner ou à perdre dans ce passage chez nous ? Étaitce un honneur ? Une indignité ? Les plumes et les micros s’affolent encore ! Les boussoles aussi !

L’affront suprême à notre dignité serait que l’exposition d’art africain que ledit président allait inaugurer, se trouvait sur l’habitation Clément, haut lieu, diton, de l’abomination esclavagiste. On est tout de même contraint de s’interroger : dans un pays qui a vécu deux siècles sous la férule, existe-til un lieu où le claquement du fouet n’a pas résonné, ne s’est pas gravé dans la mémoire historique ?

Le président césairiste de la CTM évoque les principes et la morale pour ne pas fricoter avec Bernard Hayot et « son » exposition en un lieu aussi symbolique de la souffrance des aïeux.

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Quand les vents sont mauvais…

— Le n° 32/ de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans un texte célèbre, Che Guevara a parlé de « moment illogique » de l’Humanité. Il fustgeait « la guerre de crocs en jambes » que se livraient L’URSS et la R.P. de Chine tandis que le Vietnam héroïque était « tragiquement seul ».

Aujourd’hui, alors que certains croient naïvement que le monde « multipolaire » serait la solution miracle pour arrêter l’impérialisme, un peuple martyrisé depuis plus de trois quarts de siècle, croule sous les bombes d’une armée coloniale vengeresse, poursuivant, à la face du monde, une opération génocidaire digne des nettoyages ethniques les plus odieux. Gaza et la Cisjordanie symbolisent en ce moment, la négation absolue de l’humanité, du droit des peuples et des lois internationales.

On est au delà de « l’illogique », quand un État terroriste peut se permettre d’évoquer des commandements divins pour justifier la barbarie dont il se rend coupable, sans qu’aucune des grandes puissances qui ont les moyens de lui imposer d’arrêter le massacre, ne fasse rien dans ce sens, et se rient des gesticulations dérisoires de quelques prétendus alliés du peuple palestinien.

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Un congrès du peuple ? Chiche !

— Le n° 326 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Au milieu de la cacophonie du « congrès des élus » (toutes les minorités ont, soit pratiqué la chaise vide-Gran Sanblé, La Martinique Ensemble-, soit y sont allés à reculons-Péyi-a), Serge Letchimy a annoncé sa volonté de réaliser un « congrès du peuple » pour aborder un ensemble de préoccupations réelles du peuple. Il est bien vrai que les multiples consultations et réunions décentralisées du début du processus n’ont pas permis des échanges réels entre les acteurs/trices du combat populaire.

Un « congrès du peuple », tenu sur 6 mois comme proposé, pourrait permettre de combler cette lacune, et au passage de solutionner un des arguments des abstentionistes, à savoir que les questions du quotidien devraient être réglées avant de parler de questions de statut.

En parlant ainsi, certains anticolonialistes ne semblent pas se rendre compte du caractère typiquement colonial de l’argument. Le pouvoir a toujours pratiqué cette opposition pour enfermer le peuple dans un cercle vicieux : pour régler bien des problèmes du quotidien, urgence des urgences, il faut accroître les pouvoirs locaux et pour accroître les pouvoirs locaux il faut entraîner les masses dans la lutte en résolvant les problèmes qu’il est possible de résoudre !

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Chlordécone : Nou toujou la ! Pa ni moli !

— Le n° 324 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Démarche judiciaire, travail d’information, pérennisation de l’organisation sont à l’ordre du jour.

Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone est devenu Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone ! La nécessité de son renforcement demeure, et l’équipe d’animation ne se laisse pas intimider.

La signature des papiers pour la constitution de partie civile se poursuit. Le samedi 2 décembre, une opération de signature aura lieu près du marché du bourg du Gros-Morne.

Le prochain rendez-vous d’information sera à nouveau sur le campus de Schoelcher (amphi Frantz Fanon) le 5 décembre à 14h. Les exposés introduisant les débats porteront sur les aspects sanitaires et le dossier judiciaire.

Honorer ces rendez-vous, se constituer partie civile, acquérir la plaquette sur les revendications pour en débattre, sont les moyens immédiats de se joindre au mouvement pour la vérité, la justice, les réparations.

Le Moulin S.A. : L direction veut nous rouler dans la farine!

L’entreprise « Le Moulin », transforme le blé en farine. Cette industrie, modeste, fonctionne avec quelques dizaines d’emplois (chiffre déjà réduit à 48 sans doute pour faire passer l’effectif du personnel sous le seuil des 50 (donc avec moins de droits pour le personnel).

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Chlordécone : une semaine de mobilisation intense et riche

— Le n° 321 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La marche du 28 octobre, avec près de 2000 participant·e·s, n’a pas eu la puissance de celle du 27 février 2021. L’émotion suscitée par la menace de non-lieu de l’époque, a fait place au non-lieu réel, et à l’ouverture d’une nouvelle phase pour l’annulation en appel de celui-ci.

La force malgré tout, de la manifestation de samedi dernier, est la preuve que le mensonge du soi-disant caractère « définitif » du non-lieu, n’a pas trompé tout le monde. La poursuite du combat demande une conscience plus aiguë de la nécessité de se mobiliser dans la durée, avec une grande précision, sur les revendications, et les modalités de la lutte.

Les nombreux débats de la semaine ont rassemblé chaque fois plus d’une soixantaine de personnes, parfois nouvelles, autour d’un noyau infatigable, déterminé. Sur le campus, une initiative de dernière minute, a réuni une trentaine de présent·e·s, étudiants ou pas. Tout au long de la semaine, sur tous les sujets, même les plus avertis étaient surpris d’apprendre dans des débats animés, fournis et riches, qui ont permis d’aboutir à la déclaration finale qu’on lira cidessous.

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Autour du CIOM : combat politique et jeux politiciens

— Le n° 309 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

(1ère partie)

L’annonce gouvernementale de « 72 mesures » pour les dernières colonies (« les outremers ») lors du CIOM (sorte de réunion interministérielle au cours de laquelle le pouvoir a indiqué ses intentions aux représentant-e-s des dites colonies), donne lieu à déclarations, conférences de presse, interviews et polémiques dans lesquelles les enjeux politiciens, c’estàdire électoralistes, sont facilement repérables derrière les postures hautement politiques.

La promesse d’un « débat sur un éventuel changement de statut » ajoute un petit frisson de dramatisation qui pimentera le tout, pour le bon peuple. Ce dernier aurait pourtant tort de détourner la tête, sans se soucier de ce qui se programme « pour lui », et même « en son nom ».

Le Gran sanblé pou péyi-a, coalition d’opposition dirigée par le MIM et apparemment allégée de Martinique-Écologie, critique vertement la procédure suivie par la majorité dirigée par le PPM.

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