À propos de « Sept pièces courtes », par la Cie des « Buv’Art »
— Par Roland Sabra —
C’est un choix courageux qu’a fait la Compagnie des « Buv’Art » en présentant sept (+1?) courtes pièces de Pinter dans le cadre du Festival de Th éâtre Amateur 2019. Comme le souligne Janine Bailly dans Madinin’Art, dans l’univers de Pinter l’important n’est pas ce qui est dit mais ce qui est tu et plus précisément dans l’écart entre ce qui est dit d’ un locuteur et ce qui est entendu d’un destinataire. Encore une fois : le Réel toujours est chape. L’impossible à dire de la jouissance. De part et d’autre. A naître dans un «bain de langage»(Lacan) structuré, organisé et déjà là le sujet ne peut que s’y inscrire que divisé. Quelque chose de sa Vérité (celle de son désir, d’être un sujet désirant) lui échappera toujours. Et le silence est un dire, en témoigne leur importance dans le théâtre de Pinter· Ses personnages ne refusent pas de communiquer, ne se réfugient pas dans des dialogues de sourds pour éviter de regarder la réalité, celle du registre de l’Imaginaire, en face.