Rachid Bouchareb signe un film intelligent et sensible. A Madiana à 19h en V.O.
— Par Roland Sabra —
Converti à l’islam au cours des 18 années passées en prison un prisonnier en liberté conditionnelle, Forest Whitaker dans le rôle de William Garnett, essaie de se refaire une vie en tirant définitivement un trait sur son passé. Le Shérif du Comté, Bill Agati ( Harvey Keitel) et son ancien complice, Terence (Luz Guzman) pour des raisons opposées ne l’entendent pas ainsi. Ils vont le harceler sans cesse malgré l’attitude bienveillante d’Emily Smith la contrôleuse judiciaire (Brenda Blethyn) . Le premier pour lui faire payer la mort de son adjoint, le second pour le faire replonger dans la délinquance. Alliance objective de deux contraires pour la ruine d’une rémittence.
Le film est inspiré d’un classique du cinéma français , «Deux hommes dans la ville» de José Giovanni, tourné en 1973 avec Jean Gabin, Alain Delon et Michel Bouquet et qui à partir de la ré-intégration d’un ancien taulard, était un manifeste contre la peine de mort. « La voie de l’ennemi », recentre la thématique sur la réinsertion en y adjoignant celle de l’immigration et celle de la conversion à l’Islam.