— par Gérald Rossi —
Stéphane Gornikowski porte à la scène les travaux des sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot. C’est à la fois drôle et percutant.
On remarque un rien de bric-à-brac aux quatre coins du plateau, quelques tablettes, des chaises, des téléphones, des affichettes, des lettres géantes, des rubans de signalisation blancs et rouges, et même une bouteille de champ’ pour faire la fête. Il n’en faut pas plus à Guillaume Bailliart, qui signe la mise en scène et à Stéphane Gornikowski auteur et concepteur, pour dénoncer, avec une bonne humeur communicative « La violence des riches ». Ils se sont pour cela très largement inspirés des travaux des « sociologues militants » Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, complices d’ailleurs de ce spectacle.
Lyly Chartiez-Mignauw, Grégory Cinus et Malkhior, de la compagnie « Vaguement compétitifs » se prêtent au jeu (de massacre) et ils semblent autant s’amuser que la salle, comble le soir de la première parisienne à la Maison des Métallos. Ici, pas de cour magistral ni de démonstration autant économique que rébarbative. Mais des vérités de bon sens, à propos des comédiens par exemple, « dont on paye les cotisations sociale et non les charges sociale, car ils ne sont pas des poids ».