Au moins 2000 femmes et jeunes filles nigérianes ont été enlevées par Boko-Haram depuis 2014 et réduites à l’état d’esclaves sexuels ou forcées à combattre. C’est le triste bilan dressé par Amnesty International, à l’occasion des un an de l’enlèvement des 270 lycéennes par la secte.
Intitulé « Notre métier est d’abattre, de massacrer et de tuer. Boko Haram fait régner la terreur », ce rapport est fondé sur près de 200 témoignages, dont 28 émanent de femmes et de filles ayant échappé à leurs ravisseurs. Il dresse un tableau accablant des exactions commises par la secte. Un an après le rapt à Chibok de 270 lycéennes qui a soulevé une vague d’indignation dans le monde entier, 219 d’entre elles sont toujours manquantes. Avec au moins 2000 enlevées depuis, les femmes et les jeunes filles restent des cibles privilégiées pour Boko Haram. Elles servent d’esclaves sexuelles, de kamikazes autant que de combattantes. Celles qui refusent les mariages forcés ou de combattre pour la secte sont abattues sur le champ.
« Les récentes victoires militaires représentent peut-être le début de la fin pour Boko Haram, mais il reste encore énormément à faire pour protéger les civils, résoudre la crise humanitaire et entamer le processus de reconstruction », souligne Amnesty, imputant à la secte la mort d’au moins 5.500 civils en 2014 et début 2015.