— Par Bernard Kouchner —
« Un tweet au petit matin, un menton levé, une véhémence, toujours son air furieux, et puis on passe à autre chose. Quelques milliers de Kurdes supplémentaires vont mourir. Le Moyen Orient, à feu et à sang, va se compliquer plus encore. Ainsi fonctionne le monde de Mr Trump. En tourbillon. Donald Trump a trahi les valeureux Kurdes de Syrie qui luttaient en notre nom contre les barbares. Ne faisons pas les étonnés. Leur fragilité est aussi la nôtre.
Le président américain a choisi l’heure du laitier pour abandonner ses alliés et annoncer à l’Europe, surprise, qu’il donnait à ses troupes au sol en Syrie l’ordre de se retirer. La France, le Royaume uni et l’Allemagne qui luttaient contre l’Etat Islamique (Daech), se retrouveront bien seuls dans quelques semaines pour en terminer avec les extrémistes sur le territoire syrien.
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Daech n’est pas mort
Pour justifier le retrait de ses 2.000 hommes des forces spéciales, Donald Trump prétend que les partisans du djihad sont vaincus depuis la chute de leur dernier bastion de Hadjin.