— Par Selim Lander —
Tropiques-Atrium, comme chacun sait, a obtenu/retrouvé le label scène nationale jadis perdu par le défunt CMAC. C’est une chance pour les Martiniquais qui ont ainsi accès à un large panorama de la création contemporaine dans les domaines de la danse, de la musique, du théâtre. Cela étant, les artistes vivants, dans la mesure où ils ne se contentent pas de répéter le passé, encourent le risque de heurter le public. Qui dit création dit nouveauté ; qui dit nouveauté dit danger. Un danger partagé : l’artiste risque de se heurter à l’incompréhension du public ; le public risque de s’ennuyer, voire d’être heurté dans ses convictions intimes. Comme nous l’avons signalé à plusieurs reprises, le risque est d’autant plus grand, aujourd’hui, que les artistes se sont accordés, en matière de création, une liberté inimaginable par les générations antérieures aux Duchamp, Picasso, etc. « Le presque rien, le n’importe quoi » côtoient désormais les œuvres conjuguant une imagination puissante et un véritable savoir-faire.