En Islande, le 24 octobre 2023 a été marqué par une mobilisation historique, rappelant une grève similaire qui s’est tenue en 1975. Cette fois-ci, des milliers de femmes et de personnes non-binaires ont répondu à l’appel de plus de 40 organisations pour dénoncer les inégalités salariales persistantes et les violences sexistes. Cette journée nationale de grève, appelée « kvennafrí », a attiré l’attention du monde entier et a même impliqué la Première ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, qui a cessé de travailler en signe de solidarité.
L’Islande est souvent citée en exemple en matière d’égalité des sexes, mais cet événement rappelle que le chemin vers une véritable égalité est encore long. Malgré le leadership islandais dans le classement mondial de l’égalité des sexes établi par le Forum économique mondial, les femmes gagnent toujours 21 % de moins que les hommes dans certains secteurs, et plus de 40 % d’entre elles ont déjà subi des violences sexistes ou sexuelles.
La journée de grève de 1975 avait déjà été un tournant pour l’Islande. Elle avait conduit à des réformes majeures en matière d’égalité des sexes, dont une loi garantissant l’égalité salariale.