Jean-Durosier Desrivières vous ouvre ses archives
N°10: Entretien avec Katherine-Marie Pagé
Jean Durosier DESRIVIERES
20. Avril 2011
J’ai rencontré Katherine-Marie Pagé à Fort-de-France, en avril 2004. Cette juriste devenue photographe a sillonné les campagnes haïtiennes et a vécu dans l’intimité des gens du pays en dehors, le monde des paysans. Elle témoigne, par des images, de leur richesse intérieure et de leur ardent désir de vivre.
Jean-Durosier Desrivières : Votre premier ouvrage qui est un livre d’images s’intitule Haïti, un autre regard… Parlez-nous-en.
Katherine-Marie Pagé: Haïti, un autre regard…, c’est un livre que j’ai eu l’occasion de sortir après avoir déjà sillonné pas mal le pays, exposé des photographies en Haïti. Et voyant la réaction des gens face à mes photographies, j’ai vraiment eu envie de continuer le travail que j’avais commencé là-bas: de montrer d’Haïti ce que moi j’en avais vu, ce que j’avais vécu. Je l’ai appelé Un autre regard, parce que c’était réellement une image différente de cette image de misère dont on nous martèle en permanence. Et je crois que la misère est tellement là, on la sent, on la voit… elle est partout.