Le monde politique de Nouvelle-Calédonie a salué jeudi la mémoire de Nidoish Naisseline, pionnier de la revendication identitaire kanak, décédé la veille à Nouméa d’un cancer, à l’âge de 69 ans.
« Il a été le premier à défendre l’identité kanak, à prouver que cette identité devait avoir une place qui ne lui était alors pas reconnue », a déclaré à l’AFP Elie Poigoune, président de la Ligue des droits de l’homme de Calédonie et lui aussi figure historique du combat indépendantiste.
Malade depuis plusieurs années, Nidoih Naisseline est décédé mercredi un an et demi après s’être retiré de la vie politique en janvier 2014. « La mort, je l’attends comme une délivrance », avait-il alors déclaré.
Grand chef kanak du district de Guahma sur l’île de Maré, cet homme au visage de dieu grec a été le fondateur du premier mouvement identitaire kanak « Les foulards rouges » à la fin des années 1960.
Titulaire d’une maîtrise en sociologie, Nidoish Naisseline a siégé sans discontinuer dans les institutions locales de 1977 à 2014, sous la bannière à partir de 1981 du LKS (Libération kanak socialiste), petite formation qui lui était totalement dévouée.