— Par Selim Lander —
Les ballets classiques racontent des histoires que les amateurs d’antan connaissaient généralement par cœur. Si le public des ballets a passablement changé depuis la IIIe République, si l’opéra n’est plus cet endroit mondain où se rencontraient des habitués sélectionnés par l’argent, les arguments des ballets classiques sont suffisamment clairs pour être facilement compris par des spectateurs moins « imprégnés » que jadis.
La danse contemporaine, c’est une autre histoire. Quand on regarde une sculpture de Rodin (par exemple), on voit tout de suite de quoi il s’agit. On n’en dira pas autant d’une sculpture contemporaine faite de trois bouts de ferrailles (ou de ficelles !) : il est préférable que l’artiste nous explique ce qu’il a voulu dire ! Il en va souvent – mais pas toujours – de même avec la danse contemporaine, à ceci près, bien sûr, qu’il n’y a aucune tricherie possible : on ne s’improvise pas danseur comme on peut le faire dans les arts plastiques.