Les statues de plusieurs personnalités, associées à l’esclavage, ont été déboulonnées dans l’île. Parmi elles, l’impératrice et épouse de Napoléon, dont la figure controversée continue d’exciter les passions.
En Martinique, trois statues de personnalités jugées esclavagistes par des activistes ont été déboulonnées depuis un an. Parmi elles, celle de Joséphine de Beauharnais, une fille du pays devenue impératrice, et qui attire les touristes, mais dont la figure est très controversée sur l’île. Sur l’île, le 22 mai est un jour férié où ne résonnent que les tambours et les chants traditionnels pour fêter l’abolition de l’esclavage.
Il y a un an, c’est cette date que les militants anticolonialistes ont choisi pour déboulonner les statues de Victor Schoelcher. L’artisan de l’abolition de l’esclavage, longtemps adulé sur l’île, est devenu persona non grata pour ces jeunes activistes qui rappellent que ce sont les esclaves qui ont, seuls, arraché leur liberté en 1848, avant que n’arrive sur l’île le décret d’abolition. Le débat historique a ensuite entraîné la chute de deux autres statues en juillet 2020, celles de Pierre Belain d’Esnambuc, premier colon de Martinique et de Joséphine de Beauharnais, née Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie en 1763 sur l’île et épouse de Napoléon Bonaparte, qui a rétabli l’esclavage en 1802.