— Par Roland Sabra —
Le synopsis est paraît-il inspiré de la personnalité de Lucette Michaux-Chevry ! On veut bien le croire, mais l’intérêt de ce spectacle est ailleurs : il réside dans ses modes d’expositions, dans une volonté réaffirmée du début à la fin de casser, briser, les quatrième et cinquième murs. Si le quatrième mur est bien connu depuis qu’il a été théorisé par le philosophe et critique Denis Diderot : « Imaginez sur le bord du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre ; jouez comme si la toile ne se levait pas. » ( Discours sur la poésie dramatique Chap. 11, De l’intérêt, 1758.), le concept de cinquième mur est encore balbutiant dans sa formalisation. Certains l’entendent comme une séparation entre la vie des artistes et celle des spectateurs, d’autres comme celle qui passe entre comédiens/danseurs et musiciens. Catherine Dénécy semble danser de l’une à l’autre.
Elle arrive sur la scène venant de la salle. Elle y trouve un plateau presque vide, structures mises à nues, rideaux levés, une batterie coté cour, coté jardin une table de mixage et une guitare basse.