— Par Jeff Lafontaine —
Nous vivons dans un pays ou les talents en tous genres et en tous domaines foisonnent. Curieusement, on a l’impression que seul le genre musical arrive péniblement à émerger, et ce, à quel prix et dans quelles conditions ? Le parcours de l’humilié.
Les auteurs martiniquais éprouvent toutes les peines du monde à occuper une place, aussi minime soit-elle, sur les médias locaux, chez les librairies ou sur la place publique. Pourtant, la demande existe. Les Martiniquais aiment lire et font bon accueil à toute forme de littérature dans laquelle ils se reconnaissent ou grâce à laquelle ils apprennent la grande ou les petites histoires de leur pays. Ils sont curieux et friands, mais trouvent difficilement ces pépites dans nos librairies locales et autres points de vente.
Il nous faut désormais les voir comme des effusions de richesse qui appartiennent à tous. Leur protection, dans le partage et dans l’échange, assure de beaux remparts contre toutes ces atteintes à notre culture.
La pensée est libre et doit s’exprimer librement.
Faudrait-il absolument avoir obtenu la reconnaissance suprême nationale, un prix Goncourt, un prix Carbet pour mériter une visibilité sur nos chaînes locales, ou dans nos librairies ?