— Par Laure Narlian —
Complices artistiques, Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol ont réalisé 160 toiles en commun entre 1983 et 1985, dont 70 sont montrées à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, jusqu’au 28 août. Un choc de titans.
En 1979, lorsque Jean-Michel Basquiat croise Andy Warhol pour la première fois, il n’est encore qu’une jeune figure montante du graffiti dont la signature, SAMO (Same Old Shit) coiffée d’une couronne, couvre les murs du sud de Manhattan. Remarquant Warhol attablé dans un restaurant, il parvient à lui vendre une des cartes postales artisanales qu’il réalise avec une amie. Selon ses proches, Basquiat exulte d’avoir réalisé cet exploit.
En 1982, lors de leur seconde rencontre, Basquiat est un artiste en pleine ascension et il entend bien cette fois éblouir le pape du pop art. Le marchand d’art suisse Bruno Bischofberger l’emmène le 4 octobre à la Factory de Warhol, qui a pour habitude de prendre une photo de ses invités au polaroïd et d’en réaliser un portrait. Basquiat n’y coupe pas mais Bischofberger les prend tous deux en photo dans la foulée.