Étiquette : Jean-Marie Nol

Comment expliquer le vote massif Mélenchon/le Pen aux Antilles/Guyane ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

[Ce vote] selon nous doit être analysé sous un angle inhabituel, car il tire son origine de l’ordre de l’inconscient, de l’irrationnel, du ressenti exacerbé d’une forme de souffrance sociale, et surtout de l’éclatement de l’identité ?

Depuis quelques jours, sociologues, politiciens, politologues, nationalistes, journalistes, etc… tout le monde y va de sa petite analyse à savoir, vote sanction, vote d’adhésion, vote représailles, vote Fann tchou, vote zafé tchouy, etc.

En fait, tout ce petit beau monde a tout faux, car tant aux Antilles/Guyane, qu’en France hexagonale, cette problématique du choix de vote qui nous préoccupe tant relève in fine de la puissance de l’inconscient corrélée à une certaine forme de souffrance sociale. Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart de nos comportements, nos choix, nos émotions, nos décisions, comme le montrent de nombreuses expériences de psychologie. La conscience ne serait que la partie émergée de l’iceberg des processus cognitifs.

Et seuls, des éminents psychiatres comme Jacques Lacan et surtout le martiniquais Franz Fanon, par ailleurs fin connaisseur des tourments de l’âme antillaise, aurait eu la bonne interprétation de cette dichotomie du vote des antillo/ guyanais.

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Emmanuel Macron en route pour la quête de la diagonale du pouvoir ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —

Si les faits politiques et les sondages ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, être reconduit dimanche dans la fonction de président de la République. C’est dans cette perspective que le but ultime du dessein secret de Emmanuel Macron, et la raison d’être de sa stratégie électorale actuelle, est de déconstruire idéologiquement le paysage politique de la France. En Martinique et Guadeloupe, la situation politique est plus confuse, dans la mesure où la recomposition du paysage politique n’est pas d’actualité, mais néanmoins, il semble cependant que beaucoup de martiniquais et surtout de guadeloupéens très en colère s’apprêtent à voter Marine le Pen, par rejet de Macron, mais également par ignorance de l’idéologie intrinsèque du rassemblement national. Et pourtant Macron sera vraisemblablement réélu dimanche, car en plus de l’alignement des planètes qui lui a été jusqu’ici favorable, Emmanuel Macron est aussi incontestablement un surdoué. Doit on reprocher sa virtuosité au musicien ? Il faut cesser de dénoncer comme de l’arrogance ce qui est avant tout l’affirmation d’une grande compétence et d’un indéniable savoir faire.

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Vers un coup d’arrêt brutal de la richesse produite en Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La guerre en Ukraine pourrait entraîner un tsunami économique et une crise alimentaire mondiale, « un ouragan de famine » selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Généralement, lorsqu’on tente de déterminer l’évolution du niveau de richesse d’un pays et voir si l’économie va bien, on se fie à l’observation du produit intérieur brut (PIB). Cet indicateur ,qui mesure la richesse produite, provient de l’estimation de l’ensemble des activités sur un territoire donné pendant une période donnée. Qu’est-ce que la richesse d’un pays ?
En termes simples, c’est, dans un pays, la somme des valeurs ajoutées de toutes les productions annuelles de biens et de services marchands, à laquelle on ajoute le coût de production des services non marchands des administrations (par exemple l’enseignement et la santé publique). 
En France, comme partout ailleurs, la richesse produite qui sous-tend la notion de croissance ira en diminution, car  la crise du Covid-19 et le conflit Russo-ukrainien ont fait exploser les déficits et mis l’économie à genoux. Beaucoup de secteurs sont très durement touchés par les hausses exponentielles de l’énergie et des matières premières ,et cela va immanquablement tirer la croissance vers le bas à savoir la récession pour de nombreux pays du monde.

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Sortie de crise : De la nécessité de voir plus loin et plus fort que les organisations syndicales et les élus !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe et en Martinique, la science a perdu non seulement son innocence, mais également son attractivité. La défiance à l’égard des recherches nouvelles sur les vaccins et de leurs retombées s’est amplifiée avec l’apparition de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire . Et les craintes sont fortes, comme le montre les résistances aux décisions des autorités étatiques. Cette situation de nature anxiogène est en passe de renforcer l’obscurantisme ambiant aux Antilles . Le progrès fait peur. Pourtant il nous fait avancer, évoluer, et nous permet de nous adapter à un monde qui se transforme à une vitesse accélérée. Le vif débat sur l’obligation vaccinale et le pass sanitaire , toujours en cours en Guadeloupe et en Martinique , nous rappelait récemment que l’évolution des technologies nous force à être de plus en plus pragmatiques et surtout nettement plus intelligents. Le progrès a deux moteurs, la science et la technologie. La science, c’est le savoir, un savoir acquis et stabilisé. La technologie, c’est ce qu’on fait avec ce savoir, c’est l’utilisation de ce savoir. Quand on construit la science, on passe par une étape où l’on est entre le savoir et ce qu’on ne sait pas, on est à la frontière de la science.

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Présidentielle 2022 : le coup d’après en outre-mer ?

— Par Jean-Marie Nol —

À force de repousser sans cesse les réformes, de dépenser sans compter et de s’endetter comme jamais, la France est mine de rien en train de décrocher par rapport aux autres pays de taille comparable, préviennent les économistes qui dénonce l’omerta régnant sur l’état véritable du pays à l’approche de l’élection présidentielle.

De tout temps, l’économie a été au cœur de l’évolution d’une société et de l’élévation progressive du bien-être social. L’économie naît avec l’homme.

Au fil des siècles, toutes les civilisations qui se sont épanouies dans le monde ont apporté leur contribution à l’économie réelle ou à la pensée économique et toutes les révolutions se sont également inscrites dans ce registre des faits économiques et sociaux. Tout découle maintenant de l’économie sur la bonne marche de la société et donc sur la gouvernance vertueuse de nombreux pays dans le monde. Aujourd’hui en France, certains indicateurs sont au vert et prêtent à l’optimisme, et c’est une aubaine pour le président sortant qui va pouvoir vendre son bilan et ses multiples réformes économiques : forte croissance de 7 %, chômage en baisse indéniable , apprentissage en hausse , instauration d’une flat tax, baisse des impôts de production, retour en force des investissements étrangers … Ainsi que l’efficacité de son « Quoi qu’il en coûte » qui a sauvé du gouffre des pans entiers de l’économie au plus fort de la crise sanitaire.

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La Guadeloupe malade de la paresse du savoir et de l’ignorance des faits économiques  ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La rue se fait toujours entendre en Guadeloupe . Des manifestations sont récurrentes depuis sept mois et l’impasse est plus que jamais très présente au niveau dialogue sur une sortie de crise . Mais le plus consternant, c’est que l’on assiste encore ces jours-ci à des exactions multiples contre des mairies, des écoles et des entreprises. 

Aller jusqu’au bout, ce n’est pas seulement résister, mais aussi savoir s’empêcher. Un homme doit savoir s’empêcher comme disait le grand écrivain et prix Nobel de littérature, Albert Camus .  L’affaire de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire,  à l’origine de la crise sociétale et sociale actuelle, soulève une réflexion forte,  au-delà de l’approbation des uns ou de l’indignation et la colère des autres. Cette réflexion peut légitimement susciter y compris au sein de la société voire même des familles , une question de fond relative à la relation de confiance que les guadeloupéens entretiennent avec l’Etat, les intellectuels et surtout leur personnel politique et élites scientifiques  . Elle s’inscrit en effet sur le registre d’une dénonciation commune de la subordination à une cause scientifique et économique non conventionnelle pour une large fraction des manifestants qui se sont érigés de façon unilatérale  en porte parole du peuple. 

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La face cachée de l’inflation qui fera bientôt peur à la Guadeloupe ainsi qu’à la Martinique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Aujourd’hui , le pouvoir d’achat semble être avec la crise du Covid, la première occupation des guadeloupéens et martiniquais . C’est d’autant plus actuel que leur porte-monnaie est actuellement très touché par l’inflation. Rappelons que l’inflation, c’est la hausse générale des prix, donc la perte de valeur de la monnaie. Avec la même quantité d’argent, on peut acheter moins de biens. Pour le calculer, l’Insee contrôle mensuellement des milliers de produits pour fournir l’indice des prix . Sur ce panier, la perte de pouvoir d’achat s’élève pour la Guadeloupe à 3,3% de novembre 2020 à novembre 2021 et pour la Martinique à 3,2% sur un an . Un niveau inédit depuis dix ans. L’inflation affecte d’abord les ménages modestes. . Plus le revenu d’un ménage est faible, plus l’énergie et l’alimentation pèsent dans son budget. Et force est de constater que la crise sanitaire actuelle, ainsi que la dégradation de la conjoncture économique, provoque une hausse inexorable des prix en Guadeloupe et en Martinique . En effet, une onde de choc provoquée par l’inflation planera sur ces pays en 2022, et ce alors même que le territoire compte 34 % de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté.

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L’explosion sociétale en Guadeloupe était courue d’avance, mais et après !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Et si ce qui s’est passé dans l’étrange spéculation autour du blocage de la Guadeloupe par une surenchère de certains syndicats était révélateur d’un enjeu politique bien plus profond que la simple crise sanitaire ?… De tout temps, la Guadeloupe a été le lieu de crises multiples, mais c’est vrai de dire et croire que le climat actuel est pré-insurrectionnel, car en dépit des rodomontades de quelques élus guadeloupéens, la situation actuelle en Guadeloupe est explosive comme le prétend le président Macron certainement bien informé par ses services de renseignement . Dans le passé, on a connu pire. Ne nous emballons pas, car il n’existe pas de risque de révolte à grande échelle et encore moins de révolution dans le contexte actuel. Cessons de prendre des vessies pour des lanternes et faire peur aux gens en supputations à mon sens imaginaires.

Beaucoup de guadeloupéens se trompent sur toute la ligne car un rapport de force est une relation de conflit. entre plusieurs parties qui opposent leurs pouvoirs, ou en un sens plus littéral leurs forces, que cette force soit physique, psychique, économique, politique, religieuse, militaire…

Si les parties impliquées dans le rapport de forces ont un pouvoir inégal, on distingue la partie dominante à savoir l’État français et la partie dominée la Guadeloupe : s’applique alors automatiquement la loi du plus fort, autrement dit l’arbitraire du pouvoir.

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LKP : la tentation du jusqu’au boutisme?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La route de la contestation syndicale est pavée de bonnes intentions, et pourtant à y regarder de près, elle est jalonnée de prises de positions politiques et de revendications sociales qui réussissent à être à la fois contradictoires, inefficaces et aliénantes faute d’un projet politique crédible et cohérent.

Désormais, tous les observateurs de la société Antillaise sont unanimes à penser que la Guadeloupe et la Martinique souffrent d’une absence de projet politique consensuel et pâtissent d’un déficit d’autorité. Une telle situation laisse le champ libre aux populistes et activistes de tout poil .
Comment on est-on arrivé là ?

En réalité, ce bouleversement de l’ordre politique n’est plus seulement une question Antillaise . Le glissement vers l’extrémisme est devenu une tendance française et même européenne. Et voilà pourquoi, désormais, l’activisme et l’outrance ne semblent plus aussi controversés comme le dénote très bien les expressions tirées du panégyrique des organisations syndicales. Je cite quelques morceaux choisis : Nous irons jusqu’au bout ! LAGÈ Déklaré ! LWA A YO PA BON POU NOU !
TRAVAYÈ – PÈP GWADLOUP – DOUBOUT pou kas kod !

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Le spectre de la hausse des prix et surtout de la stagflation va bientôt  hanter la Martinique et la Guadeloupe. 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis plusieurs mois, la hausse des cours des matières premières et des productions agricoles fait bondir ceux de l’alimentation humaine et animale. Une situation amenée à durer qui fait craindre une répercussion sur les consommateurs.

Plusieurs arguments plaident en faveur d’un ralentissement de la croissance et d’une augmentation séculaire persistante de l’inflation, et la Martinique et la Guadeloupe ne seront  pas épargnées  par ces tendances qui se dessine dans le monde. Difficile de prévoir jusqu’à quand la hausse des prix va se poursuivre. Notre défi actuel est de surmonter la crise du Covid et préparer l’avenir  à horizon  2030. Un chemin certes difficile et ambitieux, mais qui semble plus nécessaire que jamais au vu des grands défis du XXIe siècle. Nous serons dans quelques années dans un moment où crise économique, sociale, sociétale, et environnementale s’entrecroiseront.

Cette crise induite en partie  par la pandémie de Covid est le signe que notre modèle économique actuel touche à sa fin.  On peut espérer un scénario positif, ou une issue plus négative où la seule économie qui sorte de cette crise soit celle d’un dirigisme sans pareil. 

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Penser la Guadeloupe de 2030 , un débat salutaire !   

— Par Jean-Marie Nol —

Au delà des questions sanitaires, l’épidémie de Covid-19 et le confinement ont provoqué un élan de remises en question du modèle économique qui régit nos sociétés. Mondialisation, sur-consommation, souveraineté sanitaire et alimentaire, révolution technologique,  renouveau du thème de l’identité nationale, retour de l’autoritarisme … Autant de sujets que la crise a replacé sur le devant de la scène. L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Le CEROM vient de publier une nouvelle étude sur les comptes économiques de la Guadeloupe et c’est un euphémisme de dire que la situation économique n’est pas réjouissante. La reprise d’activité de l’économie guadeloupéenne observée depuis 2014 suite à la chute brutale de la croissance en 2009 (– 4,8 %) a donc été stoppée. La croissance économique de la Guadeloupe recule ainsi à – 4,9 % en volume, après le ralentissement amorcé l’année précédente ( + 0,5 % en 2019 après + 1,3 %). Elle reste néanmoins supérieure à la dynamique nationale (– 7,9 %).

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La lente plongée de la Martinique dans les pièges de l’outrance et de la radicalisation !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis quelques mois, la Martinique s’embrase en marge du mouvement des activistes nationalistes rouge-vert-noir dans une dérive antivax . Émeutes, pillages, incendies criminels d’un vaccinodrome et très récemment d’un centre de la poste avec la destruction de 25 véhicules , menaces envers les médecins, et pour couronner le tout, injures et insultes à l’aéroport envers les soignants de la réserve sanitaire venus de la France hexagonale pour aider à désengorger le CHUM : déjà quelques années que l’île est le théâtre d’une flambée de violences diverses. Pourquoi une telle inflation de violence ? Est il besoin de souligner à l’attention de certains esprits critiques que la Martinique est actuellement le seul territoire français d’outre-mer à connaître ce type de désagréments. Certains font valoir que la résurgence du débat sur la vaccination vise peut-être à faire oublier les effets sociaux de la crise économique engendrée par la COVID-19. L’explication demeure insuffisante. Cette disjonction entre « l’obligation vaccinale » et les questions sociales et économiques est cruciale pour comprendre le débat actuel en Martinique. Faut-il pour autant relativiser ces événements sous prétexte que ces faits sont commis par une poignée d’individus , que l’immense majorité de la population désapprouve, même si bien sûr elle demeure passive ?.

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La politique de relance de la région est-elle à fonds perdus et contre-productive pour la croissance ?

— par Jean-Marie Nol économiste et ancien directeur de banque —

Nous connaissons depuis début 2020 une situation inédite, liée à la pandémie mondiale, qui bouleverse nos repères. Cette crise est avant tout un défi humain et surtout économique pour la Guadeloupe . Ainsi avec la révolution numérique, l’e-commerce, la robotisation, et le télétravail, l’on va bientôt assister à une transformation de l’économie guadeloupéenne à marche forcée. Dans les années qui viennent, il sera question de transformer le modèle économique en Guadeloupe pour le mettre au diapason du changement de paradigme dans le monde actuel. Un monde où la transition écologique est l’affaire de l’État, des collectivités locales, mais aussi des entreprises, des agriculteurs, des citoyens ; un monde où le numérique a réduit les distances et pose de nombreuses questions dans la sphère du travail ; un monde où les bouleversements de la robotisation, de l’e commerce et du télé-travail auront des incidences directes sur notre croissance .
C’est dans ce contexte que nous estimons que le plan de relance de la région en Guadeloupe manque d’ambition réformatrice et est trop trop beau pour être vrai.

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Imaginer l’après covid en Martinique !

—Par Jean-Marie-Nol, économiste —

La Martinique se retrouve de nouveau dans la mouise avec le couvre feu et un quatrième confinement vu la progression de la pandémie et la pression qu’elle fait subir au système hospitalier. La triste réalité s’impose désormais à nos yeux, car comment imaginer un tel scénario il y a encore peu de temps ? Ne rêvons pas à un retour à la normale de sitôt. La crise provoquée par le coronavirus n’est pas un mauvais moment à passer, c’est un changement d’ère pour la Martinique. Nous voici une nouvelle fois immergés dans le présent par des crises sanitaires, identitaires, économiques, sociales, qui se superposent et se répètent dirait on à l’infini et ce sans que ayons la moindre prise sur les événements … A tel point d’ailleurs qu’on ne peut plus vraiment parler de crises, mais d’un état permanent qui nous plonge dans la déprime et rend difficile toute projection dans l’avenir.
A l’heure où la pandémie met en lumière les fragilités de la Martinique c’est, indirectement, le modèle social français qui se trouve aujourd’hui réhabilité.
La crise de la COVID-19 a en effet montré la nécessité de l’intervention de l’Etat sur l’urgence, humaine et sanitaire, et économique dans le déblocage de fonds de soutien aux divers secteurs d’activités de la Martinique .

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L’inquiétant déni de réalité va -t- il finir par miner l’économie de la Martinique et de la Guadeloupe ?

—Par Jean-Marie Nol—

Aujourd’hui, on se désole partout à travers le monde, de ce que l’économie soit une des principales victimes collatérales de la pandémie actuelle.
De fait, rien n’est plus vrai pour la Martinique et la Guadeloupe qui ont connu en 2020 une croissance négative , et pourtant les martiniquais et guadeloupéens persistent à ne pas comprendre qu’il faut mettre le paquet sur la vaccination pour éviter un nouveau confinement qui serait cette fois catastrophique pour l’économie et donc in fine pour l’emploi. En effet, si rien ne bouge au niveau de la vaccination , c’est le mur des faillites d’entreprises et d’un chômage de masse qui nous guettera fin 2021. C’est là avec le risque d’une nouvelle vague imputable aux variants, une question de bon sens et d’intelligence pratique pour préserver la cohésion sociale . Pourquoi faire état de l’intelligence et faire appel au bon sens du citoyen lambda ?
Tout simplement parce qu’il y a des interactions puissantes avec la vaccination et l’économie. Le niveau d’intelligence baisse de façon inquiétante dans le monde, et la Martinique tout comme la Guadeloupe ne font pas exception à la règle.

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L’autosuffisance alimentaire aux Antilles : mythe ou réalité à travers l’exemple de Cuba ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’autosuffisance alimentaire est bien une chimère en Martinique et en Guadeloupe comme le montre l’exemple de Cuba. Malgré les projets politiques mis en place par le régime révolutionnaire, Cuba n’a jamais pu prétendre à l’autosuffisance alimentaire. Après la chute de l’URSS et la fin de l’aide soviétique, le seul moyen pour nourrir les Cubains était d’acheter des ressources sur le marché mondial.L’autonomie alimentaire est la capacité à générer des revenus suffisants, grâce à l’agriculture et à d’autres activités non agricoles, pour répondre aux besoins alimentaires d’une population. Actuellement pour l’alimentation de sa population, Cuba dépend à 70% de l’extérieur. Les Cubains ont faim ! Aujourd’hui Cuba est au bord du gouffre alimentaire. Les mesures anti-castristes de Donald Trump, la crise sanitaire et la désorganisation d’un système à bout de souffle ont plongé l’île dans un marasme sans nom. La Havane n’est plus qu’une immense file d’attente, en quête désespérée d’un peu de nourriture, d’où l’explication en partie des manifestations d’une partie de la population actuellement en cours sur l’île. Cette explosion sociale qui se déroule présentement à Cuba est le reflet de ce que j’écrivais dans mon dernier article.

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Demain, les derniers avatars de la démocratie déceptive  ? 

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

Une poudrière prête à sauter à tout instant. Voilà comment les économistes voient la société française et Antillaise. Plusieurs ingrédients détonnants montrent qu’une explosion sociale suivi d’un désordre politique peut survenir dans les prochaines années. Plusieurs indicateurs attestent de l’existence de  très fortes tensions dans la société en 2021 : Crise sanitaire du Covid, réchauffement climatique, crise de sens de la technologie et du numérique,  crise économique, financière, et sociale en vue, crise de la dette, décroissance irrémédiable en cours, crise migratoire en accélération tant dans l’Hexagone qu’en Guadeloupe avec la situation chaotique de Haïti, crise identitaire, crise de l’autorité de l’Etat, crise du vivre ensemble avec la montée exponentielle de la délinquance et de criminalité, Etc….Toutes ces crises menacent les fondements de la société française et par voie de conséquence guadeloupéenne.  Alors, qui, pour défendre encore la démocratie menacée dans ses soubassements historiques ? Qui sont ces populistes en France et en Guadeloupe qui se veulent des démocrates mais au détriment des intérêts bien compris d’un peuple qui ne participe plus à la vie démocratique du pays par le vote?

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Les clubs Cigales, un outil financier pour soutenir autrement les entreprises .

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis notre dernière publication sur le sujet des clubs Cigales, les choses ont évolué positivement. Un premier club d’investisseurs a été créée en Guadeloupe. Reste l’objectif d’implantation d’un ou plusieurs clubs en Martinique. Le club CIGALES est en premier lieu un club d’investisseurs, qui réunit ses membres plusieurs fois par an, recueille leurs cotisations régulières pour former une cagnotte collective, et comme son nom l’indique, investit dans de petites entreprises quelque soit leur stade de développement (création, croissance, restructuration) en création ou encore œuvrant principalement dans le secteur productif .

Issu de l’Économie Sociale et Solidaire, dans les années 80/90 , le mouvement des CIGALES s’est construit sur le constat qu’il est possible à de simples citoyens d’accompagner celles et ceux qui se lancent dans la grande aventure de la création d’entreprise ou du développement de la production locale.
Il prend la forme d’un apport financier au capital ou sous forme de prêt, d’un soutien humain et de conseils adaptés. Chaque club CIGALES regroupe de 5 à 20 personnes pour une période de 5 ans renouvelables.

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La notion paradoxale de peuple souverain battue en brèche par l’abstention ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Aujourd’hui en Guadeloupe la démocratie est prise dans un redoutable cercle vicieux. Les élections régionales et départementales ne font pas exception : à chaque scrutin, un nouveau record d’abstention. Les Guadeloupéens , qui ont longtemps tout attendu depuis l’ère de la départementalisation du politique (« trop », disent certains), n’en espèrent plus rien. Plus de 60  % des électeurs inscrits ne sont pas allés voter aux deux  tours des élections régionales et départementales  . Ce chiffre est révélateur d’un nouveau rapport à l’expression politique dans lequel le vote et les institutions n’occupent plus un rôle central. Nos élus, censés avoir prise sur le réel, semblent désormais s’y cogner. L’enseignement principal des élections régionales et départementales ,outre la reconduction attendue du président de région sortant,  c’est sans aucun doute le taux d’abstention, qui est un taux record. On aurait tort de ne pas voir le mouvement tellurique en dessous qui est tout simplement le désamour, le désintérêt, le désarrimage profond d’une grande partie des guadeloupéens pour la chose électorale.
Il faut analyser l’abstention et comprendre le message du citoyen qui dit des choses très différentes.

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La Guadeloupe au défi de la responsabilité !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le mot « responsabilité » est actuellement à la mode en Guadeloupe avec les prochaines élections régionales et départementales. L’élection régionale n’est-t-ellle pas placée sous le signe du « gouverner autrement »? Le mot renvoie au sentiment que chacun éprouve plus ou moins clairement qu’il faut repenser, dans le fond et non seulement dans la forme, nos valeurs et nos modes de vie, si on ne veut pas aller, comme on dit, dans le mur. Depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19, jamais un changement aussi profond ne s’était opéré sur nos modes de vie avec une mutation du travail qui intervient en accéléré sous pression de la crise sanitaire. Le télétravail ou plutôt le travail à distance est devenu la norme pour un grand nombre d’entre-nous sans que nous y soyons réellement préparés. En effet, l’on assiste en Guadeloupe à une accélération de la transformation numérique de la société et des entreprises. Avec à la clé, un prochain bouleversement des modes de consommation, de production, d’approvisionnement, d’interaction ou encore de travail.

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En Martinique et en Guadeloupe : appauvrissement coupable du débat économique dans la sphère publique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Quel est le point commun entre le déclassement accéléré des terres agricoles, l’absence de développement industriel, la déroute de l’administration locale dans la gestion de la crise de l’eau et des transports, le délitement de la situation financière des collectivités locales, et l’appauvrissement du débat économique dans la sphère publique ? A des degrés différents, tous sont les conséquences de l’affaiblissement de l’enseignement économique et de la culture scientifiques dans notre société Antillaise. Pourquoi la Martinique et la Guadeloupe voient -elles fondre leur compétitivité avec la crise du Covid 19 ? Pourquoi se montrent -t-elles toujours aussi méfiante à l’égard des entreprises et des patrons ? Pourquoi leurs édiles politiques ont-ils, depuis longtemps, rejeté la loi du marché de l’emploi avec la prééminence du rôle de l’entreprise et au contraire vu dans la dépense publique et la politique sociale, la clef de la prospérité ?

Un des effets les plus considérables de l’effondrement de la compréhension des enjeux de l’économie concerne l’élite gouvernante de nos pays, qu’il s’agisse des hauts fonctionnaires ou des hommes politiques, souvent ayant les mêmes sensibilisés politiques d’ailleurs.

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En Guadeloupe et en Martinique, se profile une élection régionale et territoriale en trompe l’œil, car sans enjeux économiques !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En dépit des rodomontades des élus locaux sur la question de la responsabilité, et des fausses apparences d’un pouvoir territorial , l’autorité de l’Etat, même bafouée , a encore de beaux jours devant elle . Désormais cela doit être dit et compris : soyons clairs, c’est l’Etat qui commande et nul autre ! En effet, le rôle de l’Etat est devenu majeur en Guadeloupe et en Martinique avec la crise du coronavirus. La question fait de plus en plus débat : la prééminence de l’Etat dans la gestion de la crise prévue pour les prochains mois sera-t-elle temporaire, illustrant un net rebond après la récession de l’économie engendrée par la Covid-19, ou persistera-t-elle, reflétant des facteurs durables d’entraînement de la société Antillaise ? Plusieurs arguments plaident en faveur d’une augmentation séculaire persistante du rôle de l’État français. Les effets de la révolution numérique en Guadeloupe et en Martinique vont altérer la structure de l’emploi et modifier en profondeur la société . De nouveaux emplois et de nouvelles familles d’emploi vont apparaître, d’autres disparaître ou ne seront plus viables, et les entreprises devront trouver les moyens d’organiser le travail et la production locale de manière différente, et là le rôle de l’État sera prépondérant dans la nouvelle définition des politiques publiques.

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La Guadeloupe , déjà prisonnière, de l’engrenage de la pression fiscale locale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe, nous vivons aujourd’hui à l’âge des paradoxes, car actuellement ce sont les syndicats qui tiennent le pavé, et demain, c’est la population guadeloupéenne qui brandira l’étendard de la révolte contre la pression fiscale.
Alors que le pouvoir d’achat des Guadeloupéens est en passe de diminuer avec la crise , que le chômage ne cesse de progresser et que les problèmes économiques et sociaux s’aggravent avec la pandémie du covid 19 , une faillite financière de nos collectivités locales se profilent à l’horizon, et pourtant les exécutifs des collectivités locales de Guadeloupe et le syndicat UTC UGTG persistent dans les obstructions à la négociation et les rodomontades stériles à propos de problèmes de déroulement des carrières du personnel communal , et ce alors même que les communes de Guadeloupe figurent déjà parmi les plus déficitaires et endettées de France . Les hommes et femmes de la Guadeloupe ne sont pas conscients qu’ils sont dans la situation d’un alpiniste qui est sur une paroi très raide et qui ne sent pas que les prises sont en train de lâcher : ont-t-il bien pris la mesure de la crise à venir en 2021 du fait de la crise financière de la dette, de la paupérisation de la classe moyenne, de la réduction probable des dotations de l’Etat, et de la progression inéluctable des dépenses notamment sur le plan social ?

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75 ans de succès de la départementalisation sociale, mais quid d’un véritable développement ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —

“ Celui dont la pensée ne va pas loin verra ses ennuis de près.”

Confucius

Voici maintenant 75 ans, le 19 mars 1946, le Journal officiel publiait la loi transformant les quatre vieilles colonies de Guadeloupe, Martinique, Guyane et la Réunion en départements. l’égalité des droits était une revendication ancienne, née à la fin de l’époque esclavagiste. La départementalisation est la traduction juridique de cette aspiration. Pourtant, une certaine confusion est constatée dans les années suivantes. Deux dynamiques s’opposent : la création de nouvelles institutions, souhaitée par les élus et le peuple et l’égalisation à marche forcée, souhaitée par l’administration.

Soixante-quinze plus tard, la question reste posée de savoir si nos prédécesseurs de 1946 devaient choisir entre la revendication de l’égalité des droits et la lutte pour l’émancipation. Les possessions britanniques prennent le chemin de l’autonomie puis de l’indépendance. Les possessions françaises renforcent les liens avec l’ancienne métropole. Et c’est ce point aujourd’hui qui constitue la pierre angulaire du débat politique et sociétal en Martinique et Guadeloupe.

Depuis quelques temps, les tensions identitaires, sociales, raciales, sont palpables aux Antilles et en Guyane, et ce alors même que la situation économique dégradée dans nos régions , et catastrophique dans l’ensemble de la Caraïbe, risque de provoquer une grande pauvreté.

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Crise : La Guadeloupe sur une ligne de crête !

— Jean-Marie Nol, économiste —

Voilà que depuis mars 2020 , le choc du coronavirus paralyse brutalement le monde entier. Voilà un an que le coronavirus perturbe notre quotidien. Sa présence secoue le système hospitalier, grippe l’activité économique et sature le débat public.
Aujourd’hui, on se désole partout à travers le monde, de ce que l’économie soit une des principales victimes collatérales de la pandémie actuelle.

De fait, rien n’est plus vrai pour la France : La chute spectaculaire de la consommation et de l’investissement sur tous les continents met en effet toutes les économies sous pression.
Et celle-ci risque de durer : les enquêtes d’opinion, en Europe comme en France , confirment semaine après semaine la dégradation du moral des ménages et des entreprises et leurs faibles intentions de consommation ou d’investissement. Rien d’étonnant vu la prévision d’une très forte montée du chômage de masse . La pandémie de COVID-19 a provoqué la récession la plus grave jamais observée depuis près d’un siècle et fait des ravages en termes de santé, d’emploi et de bien-être des citoyens, selon la dernière édition des Perspectives économiques de L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
Ainsi , la voie de la reprise économique apparaît très incertaine, et vulnérable à une troisième vague de l’épidémie.

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