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Crise de l’immobilier : Pourquoi le phénomène Tanguy se répand rapidement aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le coût de l’immobilier aux Antilles françaises a atteint des sommets inédits, faisant de l’accès à la propriété, et même à la location, un véritable parcours du combattant pour les jeunes. La spirale inflationniste qui touche l’ensemble du territoire hexagonal n’épargne pas la Guadeloupe et la Martinique, où la tension immobilière est particulièrement forte. Ce phénomène s’inscrit dans un contexte économique déjà fragile, marqué par un chômage persistant et des salaires dans le secteur privé globalement inférieurs à ceux de l’Hexagone. La flambée des prix de l’immobilier, qui concerne autant les logements à vendre que ceux à louer, vient ainsi renforcer les inégalités sociales et marginaliser une génération z entière, contrainte de revoir à la baisse ses ambitions d’indépendance financière.

Dans les environs des centres urbains de connurbation urbaine comme Pointe-à-Pitre, Fort-de-France ou encore Le Gosier, les prix de l’immobilier atteignent des niveaux similaires à ceux des grandes villes métropolitaines. Acheter un appartement ou une maison est devenu un luxe inaccessible pour la majorité des jeunes actifs, dont les revenus ne permettent pas d’assumer des mensualités de crédit surévaluées par rapport à la qualité de l’offre.

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Le besoin de la vérité sourde du peuple sur la dure réalité de la vie chère aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les Antilles françaises sont à nouveau confrontées à une problématique de taille : la vie chère, qui engendre un mécontentement croissant et pourrait bien mener à une nouvelle crise sociale. En effet, la colère monte à nouveau face à la cherté de la vie, une problématique qui, bien que récurrente, n’a jamais été réellement traitée en profondeur. Les appels à l’action et à la révolte se multiplient sur les réseaux sociaux, en particulier en Martinique, où la population exprime un ras-le-bol généralisé. Cette situation n’est pourtant pas nouvelle. Déjà en 2009, la Guadeloupe et la Martinique avaient connu une crise sociale majeure liée à ce même problème. La grève générale avait paralysé les deux îles pendant plusieurs semaines, révélant au grand jour des inégalités structurelles profondes et un mécontentement latent qui ne demandait qu’à éclater.Pourtant, malgré l’ampleur de cette mobilisation et les promesses qui avaient suivi, peu de choses ont réellement changé.

Les monopoles économiques, souvent contrôlés par une poignée d’acteurs puissants, continuent de dominer le marché, maintenant des prix élevés qui pèsent lourdement sur le quotidien des habitants.

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Autonomie politique versus autonomie économique et financière  !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de l’autonomie aux Antilles françaises est un débat ancien, complexe et récurrent qui soulève des enjeux profonds pour la Guadeloupe et la Martinique. Elle se situe à la croisée de deux axes essentiels : la vieille lune de l’autonomie politique d’un côté, qui concerne la capacité des territoires post coloniaux à prendre en main leur propre destin institutionnel et législatif, et l’autonomie économique et financière de l’autre, qui renvoie à leur capacité à développer des structures économiques autosuffisantes et résilientes à l’aide d’un nouveau modèle de développement. Si ces deux dimensions peuvent sembler indissociables, elles apparaissent souvent comme des trajectoires distinctes, voire opposées, dans le contexte antillais. Cette tension entre la volonté d’une plus grande autonomie politique des élus locaux de Guadeloupe et Martinique et la réalité d’une dépendance économique forte vis-à-vis de la France hexagonale soulève des interrogations sur la voie à suivre pour garantir un développement pérenne et durable pour ces pays. Historiquement, les Antilles françaises ont connu un modèle de développement marqué par une forte centralisation des décisions et des ressources en raison du fait colonial; Depuis la départementalisation en 1946, la Guadeloupe et la Martinique ont été intégrées au système politico-administratif français, avec un cadre institutionnel calqué sur celui de l’Hexagone.

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L’état actuel dégradé de la jeunesse antillaise est l’un des sujets les plus préoccupants et sensibles de l’heure  !

— Par Jean-Marie Nol, économiste  —

Les jeunes des Antilles sont souvent au cœur de discours empreints de stigmatisation, révélant davantage les peurs et fantasmes d’une société en mutation que la réalité sociologique. De nombreuses critiques leur sont adressées : ils seraient mal éduqués, paresseux, réfractaires à l’autorité, égoïstes et même violents. Ces reproches, loin d’être nouveaux, s’inscrivent dans une tradition bien ancrée, non seulement dans les Antilles françaises, mais à travers l’histoire humaine. Déjà, Socrate, il y a plus de deux millénaires, dénonçait une jeunesse qu’il jugeait frivole, irrespectueuse et rebelle. Les jeunes d’aujourd’hui aux Antilles ne semblent donc pas échapper à ces représentations souvent caricaturales, marquées par des jugements globalisants et des préjugés tenaces. Pourtant, ces affirmations générales sont souvent démenties par des études et enquêtes sociologiques qui tendent à nuancer ou invalider ces « constats » qui circulent si facilement.L’une des grandes questions qui se posent est celle de la persistance de ces préjugés à l’égard des jeunes, notamment dans un contexte antillais où les mutations sociétales et technologiques sont profondes. Les jeunes des Antilles évoluent dans un environnement économique difficile, marqué par une situation inflationniste, des finances publiques sous pression, et une crise du logement qui les empêche d’envisager un avenir serein.

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Les Antilles entre héritage colonial et modernité : défis et perspectives pour une transformation économique

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En quoi la fibre sociale héritage d’un passé révolu , peut -t-elle aujourd’hui être un facteur négatif pour un changement de paradigme économique aux Antilles ?

L’histoire des Antilles est marquée par des siècles de colonisation, d’esclavage et de plantation, qui ont laissé des traces profondes dans la réalité sociale et économique de ces territoires. La « fibre sociale » très présente en Guadeloupe et en Martinique puise ses racines dans une histoire marquée par la colonisation, l’esclavage et la lutte contre l’oppression sociale . Cette dynamique de solidarité et de revendication sociale s’est construite au fil des siècles, façonnant en profondeur les mentalités et les pratiques culturelles de ces territoires.D’abord, l’histoire coloniale, dominée par l’économie de plantation, a imposé des structures sociales profondément inégalitaires. L’esclavage, en particulier, a été un système brutal qui a non seulement asservi des milliers de personnes, mais a aussi engendré une résistance collective parmi les esclaves. La lutte pour la survie, la dignité et l’émancipation a favorisé l’émergence d’une solidarité forte entre les opprimés, renforçant l’idée que la survie collective passe par l’entraide (koutmen) et l’organisation communautaire.Cette

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Les clés souhaitables de l’avenir économique et politique des Antilles.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le problème de la Guadeloupe et la Martinique actuellement, c’est qu’elles appliquent un modèle politique et économique qui a été conçu initialement pour développer les activités tertiaires à partir des transferts publics, ce qui implique que le problème actuel de mal développement ne va pas aller en s’arrangeant, car avec la réduction attendue de la dépense publique, ainsi que l’émergence de la révolution numérique, de l’automatisation et l’intelligence artificielle ce modèle de société de la départementalisation est d’ores et déjà condamné dans le temps. Et pourtant, nul remise en cause sérieuse à l’horizon. De fait,  l’être humain a besoin d’entrer dans des impasses pour mieux comprendre les enjeux de demain. Les impasses peuvent soit finir sur un chaos généralisé, soit permettre d’initier autre chose. Le chaos social est tout à fait possible en Martinique et en Guadeloupe : une sorte de cocotte-minute identitaire d’incertitudes et d’inquiétudes est en train de miner les âmes et les consciences. Le problème aujourd’hui n’est pas de se réjouir de cela, mais de voir ce qu’on peut tirer de cette évolution.

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Comment expliquer le retournement brutal du marché de l’immobilier aux Antilles et quelles seraient les conséquences ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’immobilier, longtemps considéré comme une valeur refuge en Guadeloupe et Martinique, est aujourd’hui confronté à des défis majeurs, qui menacent de bouleverser profondément ce marché autrefois florissant. Le marché immobilier en Guadeloupe et en Martinique, autrefois dynamique et résilient, est désormais gravement affecté par une crise profonde, marquée par une spirale inflationniste des coûts de construction. Ce phénomène, qui touche de plein fouet les Antilles, freine considérablement l’accès à la propriété pour une grande partie de la population et compromet les perspectives de développement du secteur. D’après l’Insee, le coût de construction immobilière a augmenté de 30 % depuis 2020 aux Antilles. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour expliquer cette situation. Le facteur principal est l’inflation due au déclenchement de la guerre en Ukraine et aux ruptures des chaînes de production post-crise sanitaire. Les terrains dans les lotissements, autrefois accessibles, deviennent aujourd’hui hors de portée pour beaucoup d’Antillais de la classe moyenne en raison de la flambée des prix, liée en grande partie à l’explosion des coûts des matériaux de construction. Ce contexte exacerbe les inégalités sociales et les tensions identitaires.

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L’épargne en Guadeloupe n’est malheureusement pas un levier pour un développement endogène et productif !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe, l’épargne accumulée par la population représente un potentiel considérable pour stimuler un développement économique et social durable. Pourtant, la mobilisation de cette épargne, particulièrement celle de la classe moyenne, demeure un défi majeur. Les Guadeloupéens continuent de privilégier les investissements dans l’immobilier et de laisser de côté les placements en bourse, révélant une aversion pour le risque caractéristique de pertes financières potentielles. Un autre phénomène préoccupant est l’augmentation des dépôts à vue, c’est-à-dire de l’argent laissé sur des comptes courants non rémunérés. Aujourd’hui, ces dépôts atteignent 2,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 64 millions en quelques mois seulement.Ce comportement s’explique en partie par le contexte économique et politique global. La hausse des taux d’intérêt, qui avait rendu certains produits d’épargne comme le Livret A plus attractifs, a été suivie d’un retournement. Face aux incertitudes géopolitiques, notamment au Proche-Orient, et aux fluctuations économiques mondiales, les ménages préfèrent la prudence. Même avec un recul de l’inflation, la peur d’un nouveau choc économique persiste, poussant les Guadeloupéens à conserver leur argent plutôt que de le placer.Cependant,

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La vie chère avec des prix de plus en plus faramineux promet -t-elle une rentrée explosive aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation socio-économique en Martinique et en Guadeloupe est marquée par une montée des tensions autour de la question des prix à la consommation, qui ne cesse d’aggraver le malaise social. Les Antilles françaises, en proie à des disparités économiques persistantes, se trouvent au bord d’une rentrée explosive, alimentée par un ressentiment croissant contre la cherté de la vie. Une vidéo virale circulant sur les réseaux sociaux a récemment mis en lumière cette frustration en appelant les acteurs de la grande distribution à harmoniser leurs prix avec ceux de la métropole. Ce message, présenté comme émanant du peuple martiniquais, fixe un ultimatum au 1er septembre 2024, menaçant de mouvements de colère si rien n’est fait pour remédier à cette situation.Le coût de la vie en Martinique et en Guadeloupe est notoirement plus élevé qu’en France hexagonale, en particulier en ce qui concerne les produits alimentaires. Les vacanciers, souvent peu préparés à cette réalité, sont frappés par la différence de prix lorsqu’ils font leurs courses dans les supermarchés locaux. Cette prise de conscience se traduit par des réactions d’étonnement, voire de stupeur, face à des factures d’épicerie qui dépassent largement leurs attentes.

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Quid d’un questionnement critique sur le monde perdu des jeunes et des intellectuels Antillais ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le développement économique de la Guadeloupe fait face à des défis majeurs, exacerbés par une trop grande dépendance à la France hexagonale et une sous-exploitation du potentiel de la diaspora antillaise. Cette dépendance se manifeste par un recours excessif aux subventions et aides de la métropole et par une importation massive de biens, ce qui limitera si rien ne bouge sur le front économique, l’autonomie et l’innovation locale. L’insularité et l’éloignement géographique entraînent des coûts de transport trop élevés et un accès restreint aux marchés internationaux, réduisant de façon structurelle ainsi la compétitivité des produits locaux. Les infrastructures inadéquates, la faiblesse de la productivité du travail et une bureaucratie complexe découragent les investisseurs et freinent la création d’entreprises. Sur le marché du travail, le chômage élevé et l’inadéquation des compétences freinent la croissance économique, nécessitant des politiques publiques et de formation professionnelle plus efficaces. La fiscalité élevée et le coût de la vie dissuadent les investissements et réduisent le pouvoir d’achat des consommateurs qui sont de plus confrontés à une spirale inflationniste.

Les problèmes sociaux, comme les inégalités économiques et l’émigration des talents, accentuent ces difficultés.

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« Les défis et transformations des générations Y, Z, Alpha et Bêta dans la société antillaise »

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La société Antillaise en mutation est à un point de bascule face aux errements des jeunes Générations Y, Z, Alpha et Bêta !

L’avenir de la société Antillaise suscite de nombreuses inquiétudes, particulièrement en matière économique et sociétale pour ce qui concerne les jeunes générations Y (nés entre 1981 et 1996), Z (nés entre 1997 et 2012), et la génération Alpha puis Bêta (nés après 2012, et grandissant avec l’intelligence artificielle). Depuis le début du XXème siècle et l’apparition des sciences sociales, les humains ont été divisés en différentes générations sociales. Ces classes d’age, généralement regroupées sur des plages de 20 à 25 ans, se caractérisent par des expériences sociales et individuelles communes, influencées par des marqueurs politiques, historiques, économiques qui influencent leur mode de vie, leur vision du monde, leurs valeurs…Les experts en comportement et en sociologie s’interrogent sur les transformations profondes et les changements de paradigmes que ces générations pourraient apporter, notamment dans les domaines des secteurs d’activités économiques, des relations  familiales et de la productivité au travail. Pour bien comprendre la problématique des générations, il faut les situer dans le contexte des époques précédentes :

La génération X, les enfants nés entre les années 1965 et 1979, a été témoin de l’émergence de la technologie, comme avec les ordinateurs personnels et les cassettes vidéo.

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Le grand doute de la classe moyenne antillaise en proie au déclassement inéluctable à venir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En 2023, une étude de la Fondation Jean-Jaurès révélait que deux tiers des Français se considéraient comme appartenant à la « classe moyenne ». Pour la Fondation Jean-Jaurès, le revenu pourrait être une première piste pour définir la classe moyenne. Elle propose de circonscrire cette catégorie entre les 30 % de Français les plus modestes et les 20 % les plus riches. Cependant, cette approche ne rend pas compte des disparités importantes au sein de la classe moyenne. Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) la divise en deux sous-catégories : les classes moyennes inférieures et supérieures. Les premières regroupent environ 30 % des Français, avec un revenu mensuel compris entre 1 440 et 2 260 euros. Les secondes représentent 20 % de la population, avec des revenus allant de 2 260 à 3 110 euros par mois. Cette « bipolarisation de la classe moyenne » résulte d’une progression des revenus plus lente que celle du niveau de vie médian.Cependant, cette notion reste floue et difficile à cerner précisément en Guadeloupe et Martinique.  

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L’étrange cécité des élites antillaises incapables d’assumer un mea culpa salvateur !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’éclatement de l’identité antillaise est souvent évoqué pour expliquer une partie du mal-développement et du malaise politique et identitaire persistant qui touche la Guadeloupe et la Martinique. Dans les périodes de tourmente, quand la démocratie vacille depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la possibilité de l’extrême droite d’arriver au pouvoir dans les prochaines années, il est de grands livres dans lesquels il est revigorant de se replonger. Pour retrouver de l’espoir quand l’heure n’en fournit guère, pour prendre de la hauteur et savoir faire un mea culpa au lieu de rechercher des boucs émissaires. Connaît-on vraiment la responsabilité des élites antillaises dans les mauvaises performances du système économique en Guadeloupe et Martinique ?

À travers le constat et l’analyse approfondie de la situation socio-économique et politique de ces îles,  il faut nécessairement explorer les causes et les conséquences de l’origine du chômage de masse, de l’exode des jeunes, du manque de perspectives locales, et de l’influence persistante des séquelles du colonialisme français sur la neuropsychologie des élites antillaises. Malgré leur statut de départements français d’outre-mer, ces îles présentent des caractéristiques économiques et sociales distinctes de celles de la France hexagonale.

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La Guadeloupe tout comme la Martinique face à une très prochaine cassure économique et sociale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe, département français d’outre-mer dont l’économie est déjà en régression, est à l’aube d’une transformation majeure tout comme son île sœur la Martinique. La révolution technologique de l’intelligence artificielle (IA) n’épargnera aucune région du monde, et la Guadeloupe et la Martinique devront s’adapter pour faire face aux défis et opportunités qui en découlent. Pour résister aux futurs dommages collatéraux, il est impératif de repenser rapidement le modèle de développement économique de nos îles des Antilles françaises. Cette transition pose la problématique de passer d’un modèle économique basé sur la consommation à un nouveau modèle productif, plus résilient et adapté aux exigences du 21e siècle. Aimé Césaire, écrivain martiniquais de renom, avait déjà anticipé ces enjeux lors d’une rencontre avec le président François Mitterrand en 1985. Dans son discours, Césaire soulignait l’importance de sortir de la condition d’éternelle protégée et de perpétuel assisté par le travail productif et créateur. Il appelait à une réforme économique accompagnant au préalable la réforme institutionnelle, insistant d’une part sur la nécessité d’un moratoire sur l’autonomie, mais également d’autre part sur la nécessité de rénover les rapports commerciaux encore imprégnés des séquelles du passé colonial.

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La Guadeloupe à la dérive entre abandon de l’État et déliquescence de la gestion des élus locaux, alors à qui la faute ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe, est en passe de traverser une période de crise sans précédent. L’île, autrefois ancienne colonie perçue comme un laboratoire de développement social relatif depuis la départementalisation, se heurte aujourd’hui à des difficultés économiques, sociales, sociétale, et sécuritaires majeures. Cette situation alarmante pose la question cruciale de la capacité de l’État français et des élus locaux à gérer le territoire de manière efficace, en particulier dans le contexte de discussions sur une possible autonomie accrue. Les défis sont nombreux et de taille, menaçant le tissu socio-économique de l’île et soulevant des inquiétudes légitimes quant à son avenir.

La crise économique actuelle avec la spirale inflationniste en Guadeloupe est le résultat direct de plusieurs facteurs, principalement la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. La période de la pandémie a vu les entreprises locales accumuler des dettes importantes, notamment à travers le Prêt Garanti par l’État (PGE). Alors que l’heure du remboursement est déjà arrivée, beaucoup d’entreprises se trouvent dans l’incapacité de rembourser ces prêts, menaçant ainsi leur survie et par extension, l’économie locale.La

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La stratégie politique et économique inachevée de l’agenda caché d’Emmanuel Macron

 — Par Jean- Marie Nol, économiste —
Depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, Emmanuel Macron a constamment cherché à réinventer le paysage politique français et à mettre au pas les « gaulois réfractaires « .
Sa stratégie est souvent perçue comme une tentative de fragmentation des oppositions, un mouvement visant à déstabiliser ses adversaires et à renforcer sa propre position.
Depuis le coup de théâtre du 9 juin au soir, beaucoup de personnes s’interrogent. Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il dissous l’Assemblée nationale, prenant ainsi le risque de donner les clés du pouvoir à l’extrême droite voire maintenant à la gauche du nouveau Front Populaire, alors même qu’il pouvait encore continuer à gouverner efficacement avec une majorité relative de 250 députés ?
Dernier recours pour élargir la majorité présidentielle à l’Assemblée, pari perdu d’avance ou coup de poker pour 2027… Besoin de « clarification »… « Bordélisation » de l’hémicycle, impossibilité de gouverner et de mettre en œuvre des réformes de rupture avec une majorité relative, manque de confiance des Français dans la majorité présidentielle… Mais en définitive ne serait ce pas un coup de poker risqué avec la volonté de mettre le rassemblement national au pied du mur de la gouvernance avec des mesures impopulaires ?

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L’hybridation, est une solution au problème identitaire Antillais, mais demeure un vœu pieux sous l’angle économique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Pour les élus Guadeloupéens et Martiniquais engagés dans un processus d’autonomie, les concepts d’hybridation culturelle et de créolisation offrent des cadres théoriques pour penser et valoriser l’identité antillaise. Mais quid alors de l’importance des mécanismes économiques dans le processus d’évolution des consciences ? En mettant en avant la richesse et la diversité culturelle de la Guadeloupe et de la Martinique, ces concepts permettent de construire une identité nationale qui soit inclusive et dynamique, reflétant les multiples influences historiques et culturelles qui ont façonné l’île. l’hybridation, en particulier, peut servir de modèle de résilience et d’innovation culturelle. En reconnaissant et en célébrant la capacité des Guadeloupéens et Martiniquais à transformer des éléments disparates en une culture unique et vivante, les élus peuvent promouvoir une vision d’autonomie fondée sur la créativité et la résistance historique. Cela peut renforcer le sentiment de fierté et de solidarité parmi les citoyens, tout en mettant en avant la spécificité de l’expérience d’émancipation dans le contexte global de décolonisation des esprits. Ces thématiques permettent également de situer certes le processus d’autonomie politique dans une perspective de décolonisation, mais pas d’émancipation économique.

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Quid de la Stratégie du Coup de Billard à Trois Bandes d’Emmanuel Macron ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’actualité politique française est dominée par une série de manœuvres et de stratégies qui, bien que parfois difficiles à comprendre, reflètent une réalité économique et financière sous-jacente. L’un des éléments les plus intrigants de cette période est la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, une décision qui semble avoir plongé le pays dans une nouvelle phase d’incertitude. Alors que beaucoup se concentrent sur les implications politiques et institutionnelles de cette action, il est crucial de se pencher sur les véritables motivations économiques et financières derrière cette démarche. Nous sommes bien en présence d’une dissolution aux conséquences obscures. Ainsi la récente dissolution de l’Assemblée nationale, suivie par une victoire relative de la gauche, n’a fait qu’obscurcir le paysage politique français. Aucun « vainqueur clair » n’émerge de ce scrutin, laissant le pays dans une situation de statu quo politique. Emmanuel Macron, pourtant en position de gouverner avec une majorité relative, a choisi de sacrifier cette stabilité. Pourquoi ? Cette question reste sans réponse précise, les politologues et les journalistes n’ayant pas encore élucidé les motivations exactes du président.

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La sociologie du vote R.N. est  inhérente à une mutation de la société guadeloupéenne.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La société guadeloupéenne a connu, au cours des dernières décennies, une mutation technologique rapide ainsi qu’une évolution sociétale profonde. Cette transformation a entraîné des bouleversements économiques et sociaux majeurs, exacerbant le sentiment de déclassement dans certaines régions, notamment rurales. Ce contexte a favorisé une montée en puissance du vote en faveur du Rassemblement National (RN) dans les circonscriptions électorales les plus rurales du département et est perçu par une partie de la population comme un vecteur de changement face à des élus et élites jugées déconnectées. La révolution numérique va radicalement transformé l’économie de la Guadeloupe. L’automatisation, l’intelligence artificielle et l’économie numérique ont créé de nouvelles opportunités tout en rendant obsolètes certaines industries traditionnelles comme la filière canne. Si les grandes connubartions comme celle de Cap excellance avec les zones de Jarry et Dothemare ont généralement su tirer parti de ces changements, en développant des pôles commerciaux et technologiques et en attirant des investissements, les zones rurales du Nord grande terre, du nord basse terre et de la riviera du levant à dominante agricole et touristique  ont été laissées pour compte.

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Aléa jacta es : Emmanuel Macron un pari stratégique pour l’avenir de la France ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le sort en est jeté ! Cette locution  latine trouve une résonance particulière dans le contexte politique actuel de la France, où le Rassemblement National (RN) a remporté haut la main le premier tour des élections législatives. Cette victoire prévisible du RN obtenue par le biais d’un théâtre d’ombres chinoises ouvre la voie à une cohabitation que le président Emmanuel Macron a habilement orchestrée, conscient de la nécessité de changements politiques majeurs face aux mutations économiques et sociales du pays. Emmanuel Macron, élu président de la République française en 2017, a rapidement suscité des réactions contrastées parmi les Français. Si certains voyaient en lui un réformateur capable de moderniser la France, d’autres étaient sceptiques, voire hostiles, à son égard. Cette impopularité s’est accentuée avec le temps, en particulier lors de la crise des Gilets Jaunes, marquée par des manifestations violentes et des critiques virulentes à son encontre. A notre avis, cela explique en partie la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer des élections législatives anticipées , et cette décision s’est avérée être un coup de maître pour installer l’extrême droite au pouvoir. 

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Cohabitation : l’épreuve de vérité de la réhabilitation de l’autorité ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis le 9 juin et la dissolution de l’Assemblée nationale, le monde de la politique frissonne d’inquiétude et le monde économique est plongé dans un très grand malaise. Le président Emmanuel Macron a récemment exprimé ses préoccupations concernant la montée des extrêmes en France, allant jusqu’à évoquer la possibilité d’une guerre civile. Dans plusieurs interviews et podcasts, le chef de l’État a mis en garde contre une prise de pouvoir par l’Assemblée nationale par les partis extrémistes, soulignant les risques d’une fracture profonde de la société française en déficit d’autorité. La notion d’autorité s’imposera qu’on le veuille ou non comme le fil conducteur de la recomposition politique de la société française pour plusieurs raisons fondamentales : L’érosion de l’autorité est manifeste dans plusieurs sphères de la société française. Dans les familles, les parents éprouvent des difficultés à exercer leur autorité face à des enfants influencés par les médias et les nouvelles technologies. Dans les écoles, les enseignants luttent pour maintenir la discipline et l’engagement des élèves. Dans le monde du travail, la relation entre employeurs et employés est souvent marquée par un manque de respect et de reconnaissance.

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La grande imposture de l’autonomie de l’article 74 par le congrès des élus !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’idée d’autonomie pour la Guadeloupe est souvent présentée comme une solution aux problèmes locaux, mais cette perspective est largement critiquée pour son manque de réalisme et ses dangers financiers et économiques.Bien que la souveraineté politique locale soit un concept en vogue, elle doit être abordée avec prudence. La réalité est que le mot « autonomie » reste chargé de connotations négatives pour beaucoup, souvent associé à l’indépendance. Les récentes discussions au congrès des élus guadeloupéens montrent une volonté d’explorer l’autonomie de l’article 74 de type Nouvelle-Calédonie, mais cette voie de l’article 74 qui semble être la panacée pour nos élus est parsemée de risques et d’incertitudes. En vérité les élus ont vendu du vent parsemé de juridisme trompeur aux guadeloupéens. Non, tenons nous le pour dit,il ne s’agissait pas d’une simple réforme administrative de la fusion des deux assemblées comme annoncé précédemment par certains thuriféraires. Déjà que la CTM en Martinique avec sa collectivité unique est assailli de demandes financières de tout ordre qu’elle est dans l’incapacité de satisfaire notamment pour ce qui est du BTP qui réclame à cor et à cri plus de commande publique.

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Vers un entrelacs de recomposition et décomposition du paysage politique : Cap vers l’horizon 2027 !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Un entrelacs est un ornement composé de motifs entrelacés, dont les lignes s’entrecroisent.. Et en terme de pratique politique, c’est la préfiguration d’un entremêlement des anciennes idéologies politiques. Pourquoi cette confusion ?

En 2027 au moment de la prochaine élection présidentielle, la France, comme le reste du monde, sera façonnée par une série de mutations politiques, idéologiques, démographique, sociologiques, technologiques et géopolitiques. Les nouvelles menaces, telles que le changement climatique, la transition écologique et énergétique, la fracture démographique et les flux migratoires, transformeront profondément la société française. Parmi ces problématiques, celle qui convient de souligner n’est autre que la révolution technologique, portée par l’automatisation et l’intelligence artificielle (IA), qui transformera le marché du travail. De nombreux emplois traditionnels disparaîtront, remplacés par des technologies avancées. Les secteurs de la santé, de l’éducation, et surtout des services seront particulièrement affectés. La formation continue et la reconversion professionnelle deviendront essentielles pour permettre aux travailleurs de s’adapter ou dans le cas contraire de disparaitre avec pour tous moyens de subsistance un revenu universel de base. La polarisation politique et la violence au sein de la société pourrait s’accentuer.

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Le scénario d’un régime autoritaire dans une France ingouvernable n’est -il pas aujourd’hui d’actualité ?

— Par Jean-Marie Nol —

Vu la gravité de la situation actuelle en France, il s’avère indispensable et essentiel d’avoir une vue d’ensemble pour avoir une longueur d’avance sur la réflexion. La meilleure façon d’appréhender les problèmes à leur juste mesure est de prendre du recul et d’y réfléchir de manière critique. Quelle est la cause du problème de la France ? Quelles sont les solutions possibles face à l’impasse probable ?

Depuis la décision du président Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale la France se trouve à un carrefour critique de son histoire. Les résultats des élections législatives du 7 juillet détermineront si le pays peut être gouverné de manière stable ou s’il sombrera dans une crise politique prolongée. Face à un Parlement potentiellement ingouvernable, Emmanuel Macron pourrait être contraint de recourir à des mesures extraordinaires pour maintenir l’ordre et la continuité de l’État. Ainsi que nous l’avions déjà évoqué dans plusieurs articles précédents, la probabilité de l’émergence d’un régime autoritaire en France est plus que jamais d’actualité,car l’activation de l’article 16 de la Constitution conférant les pleins pouvoirs au président serait une réponse drastique à une situation extrême, soulignant les défis auxquels la démocratie française est actuellement confrontée.

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Dissolution : coup de maître de Macron d’une stratégie hautement risquée? Quête de la diagonale du pouvoir ?  

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec la dissolution de l’Assemblée nationale, un grand chambardement politique d’ampleur a eu lieu en France. Les cartes risquent d’être totalement rebattues en matière politique et économique. Emmanuel Macron se projette déjà dans l’après, comme s’il ne fondait que peu d’espoir dans la capacité de la classe politique actuelle à réformer en profondeur la France face aux mutations technologiques et sociologiques. Nous sommes bien en présence d’une  stratégie politique calculée avec minutie. Si les faits politiques et les sondages d’opinion ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, se sortir personnellement sans trop de dommages de la séquence dissolution. Dès le début de son mandat, il a procédé à un profond renouvellement de la vie politique française. Dans cette perspective d’un prochain changement de majorité parlementaire, son but ultime semble être de déconstruire idéologiquement le paysage politique de la France. La situation politique en France est actuellement confuse. La recomposition du paysage politique est à l’ordre du jour, mais il semble que Macron soit décidé à provoquer un ménage dans les rangs de la majorité et de l’opposition.

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