— Par Jean-Marie Nol, économiste —
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles . Interrogé hier sur Europe 1, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a rappelé que la crise engendrée par le coronavirus aurait un effet sans précédent sur l’activité dans l’Hexagone. «Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l’économie française est à l’arrêt», a-t-il constaté. Le retour à la normale prendra du temps, se fera «progressivement» et il «passera par le désendettement du pays».
«Entre des milliers de faillites et la dette, nous avons choisi la dette », et après l’épidémie, «il faudra tous faire des efforts douloureux afin de réduire la dette», a souligné le ministre de l’Économie.
Pour ce qui concerne la Martinique et la Guadeloupe la baisse de l’activité aura un impact très négatif sur l’emploi et sur la masse salariale, compensée en partie par les mesures de chômage partiel et d’indemnisation prises par le gouvernement. Au total, sur l’ensemble de l’année 2020, la consommation tant en Guadeloupe qu’en Martinique reculerait d’environ -3 % », selon un économiste .
L’Insee confirme ses prévisions particulièrement sombres pour l’économie de la Martinique et la Guadeloupe.