Étiquette : Jean-Marie Nol

Un nouvel ordre économique mondial est en marche et dans cette dynamique la caraïbe est en voie de déclassement !

— Par Jean-Marie Nol —

Un nouvel ordre économique mondial est en train de se façonner, bouleversant les équilibres établis et redistribuant les cartes de la puissance entre les nations. Les anciennes dynamiques, construites autour de l’Europe, des États-Unis et de certaines régions stratégiques, cèdent progressivement la place à de nouveaux centres de gravité économique. Au cœur de ces transformations, la région de la Caraïbe, autrefois perçue comme un carrefour géopolitique et économique stratégique par l’Europe et maintenant par les Etats Unis , glisse inexorablement vers un déclassement profond. Ce phénomène, loin d’être isolé, reflète une tendance globale marquée par le recul de l’Europe et la montée en puissance de l’Indo-Pacifique et de l’Amérique du Nord notamment des Etats Unis. Et pour cause, le chiffre à retenir est 26%  et c’est le poids du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis dans l’économie mondiale. Un indicateur – 29.720 milliards de dollars de PIB en 2024- , qui suffit à montrer, à lui seul, toute la puissance américaine. En comparaison, la zone euro fait pâle figure avec 15% du PIB mondial. L’Europe, qui représentait encore un cinquième du PIB mondial, voit son influence économique et politique s’effriter.

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Guadeloupe : panne de croissance en 2025 du fait de la contraction des investissements privés et publics.

— Par Jean-Marie Nol —

En 2025, la Guadeloupe se prépare à affronter une année marquée par une stagnation économique persistante, conséquence directe de la panne de croissance et de la contraction des investissements amorcées dès 2023. Cette situation reflète les tensions structurelles et conjoncturelles pesant sur le territoire, accentuées par une instabilité politique au niveau national et un environnement international incertain. Entre ralentissement de l’investissement privé, recul des investissements publics et inertie économique de la consommation , le territoire semble pris dans une spirale négative qui pourrait avoir des répercussions durables sur le développement des politiques publiques en 2025, le tout dans un climat anxiogène d’évolution institutionnelle dont les conséquences financières futures peinent à être évaluées à ce jour.

Depuis plusieurs années, l’investissement privé, moteur traditionnel de la croissance, avec la consommation,donne des signes d’essoufflement. Après une reprise vigoureuse en 2021 (+6,5 %) et 2022 (+7,1 %), les entreprises guadeloupéennes ont vu leur capacité à investir fortement réduite à partir de 2023, avec une hausse en valeur limitée à +0,6 %. Ce ralentissement s’explique principalement par le resserrement des politiques monétaires visant à contenir l’inflation, qui a entraîné une augmentation des coûts du fret et du crédit.

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L’ atavisme , un concept utile pour comprendre l’évolution graduelle de la société antillaise ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’histoire de la Guadeloupe et de la Martinique est profondément marquée par la période esclavagiste et coloniale, qui a façonné non seulement leurs structures économiques, mais aussi leurs dynamiques sociétales, sociales, politiques et culturelles. Ces îles, autrefois des bastions de l’économie sucrière, ont été les théâtres d’une exploitation humaine systématique, où des générations d’hommes et de femmes réduits en esclavage ont été utilisés comme main-d’œuvre pour enrichir les puissances coloniales. Aujourd’hui encore, cet héritage historique pèse lourdement sur le présent, donnant naissance à un concept fascinant, mais souvent controversé : l’atavisme.

Aujourd’hui encore les principales problématiques comme le mal développement, la vie chère et l’évolution institutionnelle qui occupent le devant de la scène en Guadeloupe et Martinique relèvent de l’atavisme , voire d’une étroite proximité avec la notion récente de  neuropsychologie- généalogie que nous avions déjà explicitée dans une tribune précédente qui demeure plus que jamais lourde de sens et d’actualité .

L’atavisme, au sens strict, désigne la réapparition de traits anciens ou archaïques dans un organisme, un comportement ou une société. Dans le contexte des Antilles, il s’agit de l’idée selon laquelle des caractéristiques économiques, sociales et culturelles héritées de la période coloniale continuent d’influencer les dynamiques sociologiques  actuelles.

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Les causes économiques de la colonisation et les perspectives d’une nouvelle vague coloniale d’ici la prochaine décennie…

— Par Jean-Marie Nol —

La colonisation a toujours été un phénomène ancré dans des motivations économiques. Les grandes puissances européennes des XVIIᵉ et XIXᵉ siècles se sont lancées dans une quête effrénée de territoires, guidées par la nécessité d’accéder à des ressources naturelles et de développer des marchés captifs pour leurs produits manufacturés. Le commerce triangulaire, l’exploitation des matières premières – qu’il s’agisse du pétrole, du caoutchouc, de l’or, ou encore des denrées comme le café et le sucre – a nourri l’essor des empires coloniaux. Mais au-delà de ces moteurs économiques, les entreprises coloniales ont été justifiées par des discours idéologiques, notamment la « mission civilisatrice », qui dissimulaient une volonté d’hégémonie et d’exploitation. Ces logiques ont laissé un héritage d’inégalités mondiales et de dépendances structurelles qui continuent de marquer l’ordre international.

Aujourd’hui, un faisceau de facteurs géopolitiques, économiques et technologiques suggère que nous pourrions assister à une nouvelle vague coloniale, d’une nature certes différente, mais tout aussi coercitive. Si les méthodes de conquête directe des siècles passés semblent dépassées, elles pourraient être remplacées par des formes plus subtiles de domination économique, technologique et militaire.

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Les Antilles face au changement statutaire : pari gagnant ou bien risqué ?

Sous la contrainte des réalités économiques et géopolitiques

— Par Jean-Marie Nol —

Dans un contexte mondial en pleine recomposition géopolitique, les Antilles françaises, plus précisément la Martinique et la Guadeloupe, se retrouvent au cœur d’un débat complexe et clivant : celui de leur statut institutionnel. Alimenté par des aspirations identitaires, des tensions sociales , des blocages financiers et économiques chroniques, ce débat ressurgit à un moment où la France, fragilisée sur la scène internationale, peine à maintenir son influence dans ses territoires ultramarins et au-delà. Les choix à venir pourraient remodeler non seulement l’avenir de ces îles, mais aussi leur positionnement politique dans une région stratégique où se croisent des intérêts locaux et globaux.La conjoncture mondiale actuelle, marquée par une recomposition des rapports de force géostratégiques et économiques, n’épargne aucune région du globe. En Afrique, au Moyen-Orient, dans le Pacifique et même dans les Caraïbes, les dynamiques d’autonomie, de souveraineté et d’émancipation refont surface, alimentées par des contextes locaux et globaux en mutation. La France, historiquement impliquée dans ces régions, se trouve aujourd’hui dans une position délicate, notamment face à des puissances comme les États-Unis, qui poursuivent des politiques de protectionnisme agressif et d’affirmation  de leur domination géostratégique.

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Panorama des menaces existentielles qui pèseront bientôt sur la Martinique et la Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol —
La Martinique et la Guadeloupe qui dépendent de façon politique étroite mais surtout intrinsèquement liées de façon viscérale à la situation financière, économique et sociale de la France se trouvent à un tournant décisif alors que la décennie avance de manière chaotique avec crise combinée à une revendication locale d’autodétermination  à peine voilée . Et pourtant, nous sommes confrontés sans fard à une question institutionnelle, mais surtout à des enjeux économiques complexes et interdépendants qui façonneront prochainement notre avenir. En effet, nous serons confrontés demain à un des grands défis économiques de notre époque, à savoir l’émergence d’un monde où il n’y a plus assez de travail rémunéré pour tous, à cause des bouleversements technologiques qui se profilent, et aux différentes conséquences qui en résultent, c’est à dire la fin de la recherche d’une croissance effrénée, la perte de ressources fiscales pour les collectivités locales, le déclin du modèle social français , l’augmentation du chômage du fait de la destruction créatrice, l’accroissement des inégalités, l’affirmation du pouvoir des grandes entreprises, ou encore la quête éperdument du sens de l’existence pour un grand nombre d’individus dans une société qui n’est plus essentiellement laborieuse.

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Faut-il s’inquiéter de perspectives éconmiqques peu réjouissantes?

Les perspectives économiques pour 2025 ne semblent guère réjouissantes : alors faut – il s’inquiéter ?

—Par Jean-Marie Nol —

Les perspectives économiques pour 2025 semblent incertaines dans de nombreux pays, en raison de plusieurs facteurs tels que l’inflation persistante, les tensions géopolitiques, la hausse des taux d’intérêt et les défis liés à la transition écologique et énergétique. Cependant, il est important de nuancer et de ne pas céder à un pessimisme excessif.Il est légitime de rester vigilant, mais il faut aussi garder à l’esprit que l’économie est cyclique et qu’elle peut rebondir grâce à des ajustements stratégiques. Cela passera nécessairement par une réforme du  modèle économique antillais sans le casser par une autonomie politique jugée illusoire . C’est là une stratégie prudente et nécessaire !

Les Antilles françaises, en particulier la Guadeloupe, s’inscrivent dans un cadre économique marqué par l’héritage de la départementalisation. Ce modèle, bien que actuellement à bout de souffle et critiqué pour sa dépendance à l’égard des transferts financiers de l’État français, a permis d’assurer une stabilité économique et sociale dans un environnement insulaire soumis à des contraintes structurelles importantes.

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De l’impérieuse nécessité d’organiser et orienter nos relations économiques vers le Canada

— Par Jean-Marie Nol —

Les Antilles françaises, en particulier la Guadeloupe et la Martinique, sont encore loin d’être à un tournant de leur histoire économique. L’économie de ces îles reste largement tributaire des échanges avec la France métropolitaine, un modèle hérité de l’époque coloniale qui limite leur capacité à diversifier leurs partenaires et à développer des secteurs stratégiques autonomes. Une orientation vers des relations économiques renforcées avec le Canada pourrait offrir une voie alternative pour rompre avec cette exclusivité historique et poser les bases d’un nouveau modèle de développement productif, axé sur l’agroalimentaire et l’innovation.Le président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, Serge Letchimy, a récemment exprimé ses vœux pour l’année à venir, tout en dressant un bilan des actions menées au cours de son mandat. Si le discours met en lumière les réalisations économiques des douze derniers mois, il conclut sur une réflexion plus large : la nécessité de s’engager vers un nouveau modèle de développement. Et force est de constater que dans son esprit, Serge Letchimy pense surtout à une coopération renforcée avec la région Caraïbe à travers l’adhésion au CARICOM.

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De la forte interpellation des faits économiques en 2025 aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol —

Nul citoyen des territoires d’outre-mer n’est aujourd’hui censé ignorer que la France vit non seulement une période de profonde instabilité politique, mais au surcroît se retrouve  au bord du gouffre financier . Actuellement , il faut savoir que l’État supporte un fardeau de dette de l’ordre de 3300 milliards d’euros. Son coût augmente sans cesse, au rythme des déficits et de la progression des taux d’intérêt, jusqu’à asphyxier l’action publique. Alors point besoin de feindre la surprise ou l’ignorance quand les agences de notations ont récemment dégradé la note de la France et de dix grandes banques françaises . 
Nul doute qu’il advient simplement ce que certains économistes et la Cour des comptes répètent dans le vide depuis des années : la France vit à crédit sans en avoir les moyens.
En 2025, alors que la France fait face à une situation budgétaire tendue, les Martiniquais et les Guadeloupéens semblent malheureusement parfois déconnectés des débats économiques et financiers sur la dette et les déficits publics. Pourtant, les conséquences de cette crise touchent directement ces territoires ultramarins, qui dépendent largement du modèle social français et des transferts financiers de l’État pour leur fonctionnement économique et social.

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De sombres prévisions et perspectives incertaines pour l’économie des Antilles en  2025

— Par Jean-Marie Nol —

L’économie antillaise se trouve aujourd’hui à un tournant critique pour ne pas dire à la croisée des chemins en 2025, marquée par des perspectives économiques peu encourageantes et un environnement social profondément affecté par la lutte contre la vie chère .
La Martinique et la Guadeloupe, déjà confrontées à des défis structurels persistants, voient leurs horizons s’assombrir davantage face à une conjoncture mondiale et nationale difficile. Les indicateurs économiques peignent un tableau préoccupant : une croissance atone, un chômage galopant, une précarité croissante, et une consommation freinée par une inflation toujours élevée et un pouvoir d’achat en berne.

Les dernières enquêtes économiques, notamment celle de l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM), font état d’un climat des affaires marqué par un pessimisme généralisé. Les acteurs économiques locaux expriment leurs inquiétudes quant à un avenir économique incertain, aggravé par des contraintes spécifiques à ces territoires insulaires. Le taux de chômage, officiellement annoncé autour de 14 et 18 %, masque une réalité encore plus sombre où sous-emploi, travail non déclaré et départs massifs de jeunes qualifiés viennent exacerber les tensions sur le marché du travail.

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Une nouvelle ère de la colonisation s’ouvre :  alors bis répétita pour les Antilles et autres territoires ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’histoire de la colonisation , qui de tout temps a été associée à des épisodes de guerres de conquête , est étroitement liée à l’appropriation des ressources et à l’exploitation des richesses naturelles, souvent en réponse aux besoins des puissances dominantes à des moments clés de leur développement économique ou technologique. Bien que jouissant d’une plus grande antériorité dans l’histoire de l’humanité, le fait colonial débute à l’ère moderne avec les grandes inventions et les grandes découvertes qui marquent la fin du Moyen Age. Christophe Colomb met pied en Amérique le 12 octobre 1492. C’est alors que l’Europe à cette époque , et elle seule, va s’étendre, conquérir, dominer et coloniser.Il commence au XVe siècle pour s’achever au cours de la seconde moitié du XXe. A son apogée, vers 1938, l’Europe colonisatrice étend sa domination sur plus de 40 % du monde habité. La Grande-Bretagne et la France possèdent, à elles seules, à la veille de la seconde guerre mondiale, 85 % du domaine colonial existant. Au point qu’on estime que 70 % des habitants actuels de la planète ont un passé colonial, soit en tant qu’anciens colonisateurs, soit comme ex-colonisés.(

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L’urgence d’un nouveau modèle économique de développement…

…face à des déséquilibres croissants aux Antilles.

— Par Jean-Marie Nol —

L’Outre-mer français, en particulier la Martinique et la Guadeloupe, traverse une période qui pourrait à terme devenir critique , car marquée par une crise économique et financière latente, mais profondément enracinée dans un processus de mal développement . Ces territoires, déjà fragilisés par des faiblesses structurelles, subissent durement les effets d’une dette publique nationale vertigineuse, d’une conjoncture économique défavorable et d’une gestion des ressources parfois inefficace. La Martinique, en particulier, illustre avec acuité les défis d’un territoire en proie à un déclassement progressif, malgré les efforts soutenus de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). Lors de la récente séance plénière du 19 décembre 2024, les élus martiniquais ont adopté un budget primitif pour 2025 s’élevant à 1,457 milliard d’euros, dont 378 millions dédiés à l’investissement. Bien que solidaire et responsable, ce budget révèle les limites imposées par des contraintes budgétaires et sociales croissantes.

La CTM a conçu ce budget dans un contexte d’incertitudes économiques majeures, marqué par une baisse des dotations de l’État, l’absence de compensation pour des charges sociales toujours plus lourdes, et l’alourdissement des dépenses structurelles.

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L’Outre Mer vers une ornière avec l’équation impossible de la crise des finances publiques ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Martinique et la Guadeloupe, comme l’ensemble des territoires d’outre-mer à l’exemple de la Nouvelle Calédonie et Mayotte , se trouvent confrontées à une situation économique et financière particulièrement complexe, dans un contexte national marqué par de profondes incertitudes. Alors que la France métropolitaine peine à résoudre l’équation du redressement de ses finances publiques, les répercussions sur les économies insulaires sont de plus en plus visibles, aggravées par des fragilités structurelles du fait de la crise de la dette et une conjoncture économique et financière défavorable.
En moins de dix ans, la dette publique a grimpé de plus de 1000 milliards d’euros. Elle atteint 113,7% du PIB fin septembre et a augmenté de plus de 71 milliards d’euros en trois mois. Aujourd’hui, la dette de la France atteint le niveau stratosphérique de 3303 milliards d’euros. En effet, la dette publique de la France a encore gonflé au troisième trimestre 2024.
La crise du Covid et le «quoi qu’il en coûte» sont bien sûr passés par là, cependant il faut signaler que la France est le seul pays d’Europe qui n’a pas réduit sa dette depuis, a rappelé en guise d’avertissement le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau .

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La déconsommation est déjà en marche aux Antilles pour  2025.

— Par Jean-Marie Nol —

Dans la droite ligne de notre précédent article portant sur les mutations climatiques , technologiques et les conséquences attendues sur l’économie de la Martinique et de la Guadeloupe , nous jugeons nécessaire présentement de susciter la réflexion de nos lecteurs sur le processus quoiqu’on en dise inquiétant de déconsommation en cours aux Antilles. Récession, pas récession en Martinique et Guadeloupe pour l’année prochaine ? Depuis la chute du gouvernement Barnier, le 4 décembre, les inquiétudes sur la conjoncture française s’accumulent et provoquent l’incertitude aux Antilles . D’après la banque de France, l’investissement des entreprises souffre de « l’incertitude politique et fiscale ». L’économie détruirait 40.000 emplois en 2025.
Si, en cette fin d’année, l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique n’a pas vraiment basculé dans le rouge à l’instar de la France hexagonale , elle est sur le fil , mais la déconsommation, phénomène observé en France hexagonale , touche également les Antilles. Martinique et Guadeloupe se trouvent au cœur d’une tourmente économique et sociale exacerbée par des contextes locaux , nationaux et internationaux incertains qui vont à brève échéance faire chuter la consommation , un des éléments clés de la croissance avec l’investissement .

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La Guadeloupe une île paradis en sursis menacée par le coût exorbitant du changement climatique.

— Par Jean-Marie Nol —

Alors que le département de Mayotte a été littéralement dévasté par le passage du cyclone Chido, il devient urgent pour la Guadeloupe de s’interroger sur les conséquences économiques et financières du changement climatique.La Guadeloupe, bien que souvent perçue comme un paradis tropical, se trouve aujourd’hui au cœur des enjeux économiques et environnementaux liés au changement climatique. Ce territoire insulaire des Caraïbes, riche d’une biodiversité exceptionnelle et d’une économie fortement dépendante des ressources financières de l’État , mais aussi de ses propres ressources naturelles, est confronté à des transformations profondes qui bouleverseront ses équilibres. Le réchauffement global, amplifié par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, menace directement les principaux secteurs d’activité de l’archipel et soulève des questions majeures sur sa résilience face à ces bouleversements.

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L’impuissance publique doit désormais interpeller très fortement l’Outre Mer !

— Par Jean-Marie Nol —

La dégradation de la note souveraine de la France par l’agence de notation Moody’s, qui rétrograde le pays à Aa3 avec une perspective stable, reflète une profonde inquiétude quant à la capacité de l’État français à maîtriser ses finances publiques. L’annonce intervient dans un contexte de crise politique et économique marqué par une dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, et l’arrivée récente de François Bayrou à la tête du gouvernement. Ce climat d’instabilité politique alimente les doutes quant à la possibilité d’une consolidation budgétaire significative dans les années à venir en raison de l’augmentation inexorable de la dette. La dette publique française est la somme des déficits publics annuels cumulés. Depuis 1975, le budget de l’État français a toujours été en situation de déficit. C’est une situation très délicate voire même dangereuse pour la France car il faut savoir que l’endettement public a connu au cours de son histoire de grandes variations, et est l’une des causes de la Révolution française.

La dette publique française, estimée par l’INSEE ( l’Institut national de la statistique et des études économiques) , a connu une trajectoire ascendante continue depuis les années 1980, en valeur absolue comme rapportée au PIB.

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Alerte sur l’économie de la Guadeloupe et fortes inquiétudes des acteurs sociaux économiques en Martinique !

— Par Jean-Marie Nol —

L’économie guadeloupéenne traverse une période particulièrement difficile, marquée par une dégradation générale des indicateurs économiques. Les données communiquées par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) pour le troisième trimestre 2024 confirment une détérioration du climat des affaires et un ralentissement de l’activité dans plusieurs secteurs clés. Tourisme, bâtiment et travaux publics (BTP), commerce, et consommation des ménages : aucun domaine n’est épargné, renforçant une spirale d’incertitudes qui pèse lourdement sur les perspectives économiques de la région. Malgré une légère baisse des prix, cette éclaircie mineure ne suffit pas à contrebalancer l’ampleur des difficultés auxquelles la Guadeloupe est confrontée.

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Guadeloupe et Martinique : enjeux géopolitiques et économiques dans un monde en mutation

La nouvelle logique en matière de géopolitique mondiale et les mutations en cours vont considérablement peser sur l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique .

Par Jean-Marie Nol —

La nouvelle phase de la géopolitique mondiale se caractérise par un retour à une logique de blocs, opposant les puissances occidentales, regroupées autour des États-Unis et de l’Union européenne, aux économies émergentes représentées par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ce basculement exacerbe les tensions internationales dans un contexte marqué par des conflits géopolitiques, comme ceux en Ukraine ou au Moyen-Orient, et par une montée du protectionnisme économique. Ces dynamiques, renforcées par des crises structurelles telles que la mutation technologiques, l’endettement global et le changement climatique, redéfinissent les équilibres internationaux et placent les territoires d’outre-mer au cœur des enjeux financiers stratégiques. La Guadeloupe , en tant que département français situé dans une région caribéenne stratégiquement importante, est directement concernée par ces évolutions et doit redéfinir ses marges de manœuvre politiques et économiques face à ces défis.

Les tensions entre blocs réaffirment l’importance géostratégique des territoires ultramarins, notamment en termes de sécurisation des zones maritimes.

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Le spectre des sacrifices inévitables en raison de la danse limbo du président Macron et des députés français !

— Par Jean -Marie Nol —

Alors que la France traverse une crise institutionnelle et budgétaire sans précédent, la Guadeloupe et la Martinique se retrouvent à un carrefour complexe, pris entre les contraintes d’un déficit public abyssal et les perspectives d’une chute du niveau de vie de la classe moyenne . La chute du gouvernement Barnier a exacerbé une situation déjà critique, où le poids des responsabilités financières et les choix politiques nationaux semblent converger pour exiger des sacrifices inévitables de l’archipel.

L’argent magique n’existe plus , mais il y a toujours 60 milliards d’euros d’économies à trouver très rapidement. Certains pourtant espéraient qu’à la mesure du temps, les alternances passant, les exemples de réussites étrangères contre la crise de la dette finissant par faire pédagogie, la France allait enfin faire siens quelques rudiments en économie. Quelques principes tels qu’on ne dépense pas plus qu’on ne gagne, qu’on doit produire avant de distribuer, qu’il n’y a pas de richesse sans travail.  Mais c’est l’image de la danse du limbo du président Emmanuel Macron et de nos députés qui résume le mieux les obstacles qui nous attendent de façon crantée avec la baisse de la croissance et la hausse exponentielle des défaillances d’entreprises attendues dans les prochains mois en France.

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Une France ingouvernable et une crise des institutions qui affectera irrémédiablement l’Outre Mer!

— Par Jean-Marie Nol —
Depuis aujourd’hui avec la chute du gouvernement Barnier , la France se trouve plongée dans une tourmente politique d’une ampleur inédite, où s’entrelacent ambitions partisanes, crises institutionnelles et bouleversements électoraux. Au centre de cette instabilité se tient le Rassemblement national (RN), dont la stratégie audacieuse de faire tomber le gouvernement Barnier a catalysé une succession d’événements qui redessinent le paysage politique français. Pour bien comprendre l’anomie et le point d’acmè actuel, il convient de faire un bref rappel des évènements passés sur le plan politique en France. Pour mémoire, l’appel répété du RN à la dissolution de l’Assemblée nationale, longtemps perçu comme un slogan électoral, a pris une tournure concrète après les élections européennes, conduisant le président Emmanuel Macron à un choix qui restera dans l’histoire politique contemporaine.

En effet, le 9 juin, le RN, fort de son succès écrasant aux élections européennes, a une nouvelle fois réclamé la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce succès, marqué par un score historique de près de 33 % obtenu par la liste menée par Jordan Bardella, a placé le parti dans une position de force inédite.

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Censure du budget 2025 : les députés de l’Outre-mer la fleur au fusil ?

— Par Jean-Marie Nol —
L’expression « la fleur au fusil  » est apparue au XX ième siècle. Elle fait référence aux militaires français de la première guerre mondiale confiants en la victoire et insouciants, qui ornaient leurs canons de fleurs lors de leurs combats. De nos jours, cela désigne une attitude insouciante et naïve. La France traverse une période de turbulences politiques d’une intensité rare, et ses répercussions économiques, notamment pour les territoires d’outre-mer, se dessinent de manière inquiétante. Le gouvernement de Michel Barnier, fragilisé par une majorité introuvable et des concessions répétées à l’extrême droite, fait face à une motion de censure qui pourrait précipiter sa chute. Cette situation, au-delà de la crise institutionnelle qu’elle suscite, risque d’avoir des conséquences économiques et financières graves, particulièrement pour des départements comme la Guadeloupe et la Martinique, déjà marqués par des fragilités structurelles.
Le premier recours à l’article 49.3 par le gouvernement Barnier pour faire passer son budget 2025 a cristallisé les tensions. L’absence de soutien suffisant à l’Assemblée nationale, malgré les concessions faites sur des sujets comme les taxes sur l’électricité ou l’aide médicale d’État, a montré les limites de la stratégie gouvernementale.

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L’autonomie politique aux Antilles : une quête idéalisée qui se heurte aux réalités…

… économiques, financières, culturelles et historiques.

— Par Jean-Marie Nol

La question de l’autonomie politique en Guadeloupe et en Martinique occupe depuis des décennies une place centrale dans les revendications de certaines organisations politiques. Inspirée par les exemples de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française, cette aspiration repose sur l’idée que l’autonomie pourrait offrir des solutions aux défis structurels et identitaires auxquels ces territoires sont confrontés. Pourtant, la transposition de ce modèle d’autonomie dans le contexte antillais soulève des interrogations majeures, tant sur le plan historique que socio-économique.

L’autonomie politique, en tant que modèle institutionnel, est souvent présentée comme une panacée. Les partisans de cette idée estiment qu’un transfert de compétences accru permettrait à la Guadeloupe et à la Martinique de mieux répondre aux attentes de leurs populations. Ils mettent en avant l’idée que l’autodétermination offrirait un levier pour résoudre les problèmes récurrents de mal-développement, d’inégalités sociales et de dépendance économique. Cependant, un examen attentif des exemples calédonien et polynésien révèle que cette autonomie s’est construite dans des contextes très spécifiques, difficiles à comparer avec ceux des Antilles.

L’autonomie politique de la Nouvelle-Calédonie est le fruit d’un processus long et conflictuel, marqué par les revendications identitaires des Kanak, peuple autochtone, et des tensions avec les communautés d’origine européenne (les « Caldoches »).

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Quid de la responsabilité écrasante de la CTM et du préfet dans la gestion irrationnelle de la crise de la vie chère ?

— Par Jean-Marie Nol —

Rodrigue Petitot, le leader du mouvement populiste RPPRAC, est placé en détention provisoire jusqu’à lundi où il sera jugé en comparution immédiate , concernant des faits de « menaces, actes d’intimidation et provocation à la haine raciale » qui s’ajoute à d’autres charges concernant une intrusion forcée à la résidence préfectorale.

Cette mise en détention risque de relancer le processus de violence et d’instabilité sociale en Martinique, et la responsabilité de la déstabilisation de la Martinique en incombe d’abord aux autorités et à la CTM compte tenu des nombreuses erreurs d’appréciation de la situation dès le départ de l’injonction irréaliste et assimilationniste  du RPPRAC à la grande distribution alimentaire de baisser les prix au niveau de ceux de l’hexagone.

La crise de la vie chère en Martinique qui est loin d’être terminée illustre à nouveau l’incapacité des autorités locales et étatiques à gérer de façon pro-active et efficacement les tensions sociales et économiques dans un contexte déjà fragile. Cet épisode délétère , marqué par l’arrestation et la mise en détention provisoire de Rodrigue Petitot, leader du mouvement populiste RPPRAC, révèle une série d’erreurs stratégiques de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et du préfet, ainsi qu’une méconnaissance flagrante des dynamiques sociales et économiques en jeu.

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L’economie source des maux d’Outre-mer

Pourquoi et comment tous les maux dont souffrent les Outres Mers découlent principalement de la sphère de l’économie ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les dysfonctionnements économiques se situent au cœur des maux sociétaux, sociaux, institutionnels, idéologiques et identitaires qui affectent une société. À travers l’histoire et dans les contextes contemporains, les problèmes économiques ont toujours agi comme un catalyseur des crises et fractures profondes qui secouent les nations. En effet, l’économie structure la vie quotidienne des individus, oriente les dynamiques sociales et détermine les relations entre institutions et citoyens. Lorsqu’elle vacille, les effets se répercutent inévitablement sur l’ensemble des sphères sociétales. Et nous en voulons pour preuve que les récentes exactions commises en Nouvelle Calédonie et en Martinique n’ont pas été entreprises à l’endroit des institutions comme la préfecture, la CTM,les mairies etc…, mais des entreprises. En effet , force est de constater que les émeutes, pillages et destructions d’entreprises observés en Nouvelle-Calédonie et en Martinique  s’inscrivent dans des dynamiques économiques complexes, mêlant des enjeux idéologiques, sociaux, historiques et psychologiques. Ces exactions ciblant principalement les entreprises traduisent un mal-être profond et révèlent les tensions accumulées au sein de ces sociétés.

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L’affaiblissement de l’État contribue à miner la cohésion sociale de la Martinique.

— Par Jean-Marie Nol —

La conséquence d’une crise politique et d’une crise financière probable en France impactera directement les régions d’outre-mer et d’ailleurs en fonction des données existantes on va vers une crise financière et sociale monumentale en France ,  alerte certains économistes . C’est aussi le même schéma de crise qui se profile en outre-mer . En Martinique, comme en Guadeloupe, en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie, le manque de liquidités de trésorerie risque d’intensifier un climat social déjà électrique. Les difficultés budgétaires de la CTM, combinées aux incertitudes liées aux politiques nationales, pourraient provoquer des tensions accrues en Martinique, rendant plus difficiles la gestion des investissements, des services publics et des aides sociales. Cette situation, si elle persiste, pourrait avoir des conséquences profondes sur la stabilité économique et sociale de l’île, exacerbant les inégalités et accentuant le sentiment d’abandon des populations locales. Avec un budget global avoisinant 1,7 milliard d’euros, la CTM est un acteur clé des dépenses publiques en Martinique. Une diminution de sa capacité à injecter des fonds dans l’économie locale aurait des répercussions importantes, réduisant les moyens des collectivités, des entreprises et des familles.

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