Par Bastien Bonnefous
Malgré le soleil, les palmiers et la chaleur écrasante, Jean-Marc Ayrault a pu mesurer au plus près le malaise social martiniquais. Jeudi 27 juin, dans la matinée, le premier ministre s’est offert une « déambulation » dans le centre-ville de Fort-de-France. Même si le parcours était précisément balisé et encadré par les forces de l’ordre, M. Ayrault, la chemise bleue trempée de sueur, accompagné de son épouse Brigitte et des ministres Victorin Lurel (outre-mer) et Guillaume Garot (agroalimentaire), passe de boutiques en commerces, salue les passants, slalome entre les étals du marché de fruits et légumes…
« On travaille à perte, il n’y a pas de pouvoir d’achat », lui explique une commerçante qui tient une boutique de tatouages. « La Martinique se meurt, monsieur le premier ministre ! », lui lance un autre. « M. Ayrault, faites quelque chose pour la Martinique ! », renchérit un troisième. « Bravo, nous vous admirons, nous vous regardons à la télévision et nous n’ouvrons même pas le dictionnaire pour comprendre ce que vous dites ! », s’enflamme un quatrième.