—Par Gilbert Pago —
Notre ami Jean-Claude Courbain est mort dans la nuit du mardi 22 octobre au mercredi 23 d’une crise cardiaque.
Il avait apporté une semaine plus tôt au centre Robert Loyson de la ville du Moule, assis tout à mes côtés, son témoignage brillant lors du Symposium sur le centenaire de Rosan Girard. Il y avait évoqué les années 67 et 68 en Guadeloupe où récent bachelier et étudiant en sciences économiques, il avait beaucoup espéré d’un possible rattachement de Rosan Girard, leader communiste, maire du Moule et ex député, au combat que la jeunesse guadeloupéenne menait contre le colonialisme. Rosan n’avait pas franchi le pas !
Au même moment, les cellules contestataires du parti communiste guadeloupéen (P.C.G.) étaient exclues dont celle de Courbain à Pointe à Pitre. Il est vrai que Jean-Claude, dynamique, orateur brillant, entraîneur d’hommes et de femmes, avait la carrure d’un dirigeant. Il y eut donc la formation du CCEG (centre culturel des élèves et étudiants guadeloupéens), du groupe La Vérité autour de Victor Cécile, d’Yvan Leborgne, de Max Ganot, de Plumasseau. Il y eut surtout la polémique violente du PCG et du journal La Vérité mais aussi les élections de mars 67 et la candidature d’Yvon Leborgne, à défaut d’avoir la présence de Rosan face à Ibénée du PCG.