Étiquette : Jean-Claude Brisville

« Pascal & Descartes », texte de Jean-Claude Brisville, jeu et m.e.s. Mesguich, père & fils

Jeudi 24, Vendredi 25 Samedi 26 octobre à 19h30 au T.A.C.

Le 24 septembre 1647, les deux philosophes les plus célèbres de leur temps se sont rencontrés à huis clos durant plusieurs heures, au couvent des Minimes à Paris. Blaise Pascal, déjà très malade, n’avait alors que 24 ans, René Descartes, 51.
De cet entretien historique, rien n’a filtré, sinon une ou deux courtes notes jetées sur le papier par l’un et l’autre.
Jean-Claude Brisville a imaginé librement la conversation qu’ont pu avoir ces deux hommes, à l’opposé l’un de l’autre, et qui se découvrent progressivement. Descartes, rationaliste, réaliste, pragmatique, grand voyageur, bon vivant ; Pascal, mystique ardent, intransigeant, malade, tourmenté, exaltant la souffrance et la mort.
Ces lointaines paroles échangées sont un exact miroir tendu à notre propre temps. Que ceux que n’intéressent ni la Raison, ni le Sentiment, ni la Foi, ni la Science et ni Dieu ni le Vide, et ni le Monde, ne viennent pas les entendre

La presse en parle :
Le Monde
Oui, c’est vraiment magnifique !

Le Figaro
« Deux hommes dissemblables, et tous deux d’une intelligence supérieure.

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« Le Souper » : Brisville/Mesguich père et fils

– Par Selim Lander –

Cet été en Avignon, les Mesguich étaient ensemble ou séparément dans quatre pièces différentes. Des journées bien occupées, donc, ce qui ne les empêchait nullement de briller tant est présent en eux le métier de comédien. Dans L’Entretien de M. Descartes avec M. Pascal le Jeune du même Jean-Claude Brisville, ils s’y montraient étincelants (1). Ils y jouaient également Le Souper mais c’est à la Martinique où ils sont en tournée que nous avons pu y assister.

Plus connue que « Descartes et Pascal », en particulier parce qu’il a été porté au cinéma par Edouard Molinaro avec Claude Rich et Claude Brasseul, Le Souper paraît pourtant un cran en-dessous. Sans doute parce que la confrontation de Talleyrand et Fouché, deux cyniques qui ne cherchent, sous couvert de sauver la France, qu’à se cramponner au pouvoir, ne peut pas avoir la même intensité dramatique que l’affrontement de deux grands penseurs défendant des philosophies de la vie opposées. La formule la plus fameuse du Souper est sans doute celle-ci : « on fait de la politique pour avoir le pouvoir et quand on a le pouvoir on s’amuse à faire de la politique ».

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« Le souper » de Jean-Claude Brisville, m.e.s. & jeux Daniel et William Mesguish

Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 janvier 2023 à 19h 30 au T.A.C.

La pièce
Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon, Wellington et les troupes coalisées sont dans Paris. La révolte gronde. Qui va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815 au soir, les « faiseurs de rois » Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour décider du régime à donner à la France. Si le premier souhaite une république, le second envisage le retour des Bourbons.
Aucun des deux ne peut agir sans l’autre. Commence alors une négociation entre deux hommes puissants qui se détestent mais que les circonstances historiques condamnent à s’entendre.
Aujourd’hui, comme ils l’ont fait avec bonheur pour L’Entretien de Mr Descartes avec Pascal le jeune, c’est encore avec William Mesguich que Daniel Mesguich s’apprête à jouer Le Souper, lui-même dans le rôle de Talleyrand et William dans celui de Fouché.
Outre le bonheur des répliques, l’écriture serrée de Jean-Claude Brisville, qui est une manière de triomphe de la langue française, c’est à l’axe politique qu’il s’agit aujourd’hui de faire prendre de singulières résonances : il va falloir aux deux hommes créer de toutes pièces, et dans un temps record (le peuple gronde aux fenêtres et ne leur laisse, disent-ils, que deux heures), rien moins qu’un gouvernement pour la France.

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Avignon 2022-8 : Descartes & Pascal, Téléphone-moi (OFF)

– Par Selim Lander —

L’Entretien de M. Descartes avec M. Pascal le Jeune de Jean-Claude Brisville

Mesguich père et fils, Daniel et William, qui sont présents dans plusieurs pièces, ensemble ou pas lors de ce festival, soit pratiquement non stop (!), interprètent à deux (et mettent en scène) en milieu d’après-midi la rencontre entre Descartes et Pascal telle qu’imaginée par J.-Cl. Brisville. Car s’il est attesté qu’une telle rencontre a bien eu lieu et qu’on en connaît la date, le 24 septembre 1647, on ignore tout de son contenu sinon qu’elle ne s’est pas bien passée. Tandis que le Descartes de Brisville est un monument de bon sens, son Pascal est présenté au contraire comme un dangereux dogmatique. Pour nous en convaincre, Brisville, très intelligemment, utilise tout ce qu’il peut trouver dans la vie de Pascal comme l’affaire Saint-Ange qui surgit dans la pièce comme un coup de Jarnac (le jeune Pascal, à Rouen, s’était acharné contre un malheureux capucin qui se distinguait par des positions théologiques quelque peu hétérodoxes). Autre élément mis en avant, le livre De la fréquente communion d’Antoine Arnaud (qui date de 1643 et qui était donc connu par les deux protagonistes lors de leur rencontre).

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