Les éditions Mémoire d’encrier basées à Montréal, spécialisées dans les auteurs de la diaspora (souvent haïtiens ou d’origine haïtienne comme le directeur de la maison d’édition) et issus des peuples premiers nous offrent cette fois le premier roman d’un comédien noir de nationalité française.
C’est d’abord l’histoire de deux copains d’école, à Paris, soit Geoffrey, le petit Blanc dit « Petit Bâtard » et Benoît, le petit Noir dit « Petite Merde ». Qui grandissent et l’histoire deviendra alors triangle mais le lecteur ne l’apprendra que tardivement. Geoffrey a rencontré Édith, l’a épousée, ils forment un couple modèle avec une petite fille, une joyeuse bande de copains rencontrés à l’école d’architecture pour la plupart. Benoît n’a pas connu la même réussite, orienté vers l’enseignement technique il a fait un peu tous les métiers, de maçon à éducateur en passant par fleuriste ou musicien. Il a aussi fait l’acteur, comme l’auteur du roman dans la vraie vie mais l’on n’en saura pas davantage à ce sujet.
Dès le début, nous apprenons le suicide de Benoît, puis l’histoire semble s’orienter vers le récit idyllique de la famille de Geoffrey racontée par lui-même, un sujet qui ne peut pas demeurer passionnant longtemps, et de fait, peu à peu, le récit revient vers Benoît par le biais du journal qu’il a légué à Geoffrey.