Paris – Pour lever « tout doute », le Premier ministre Jean Castex a saisi le Conseil constitutionnel concernant l’article 24 controversé de la loi pour une « Sécurité globale », qui vise notamment à protéger les forces de l’ordre contre toute volonté malveillante de les identifier.
« Soucieux que tout doute qui subsisterait pour certains soit levé sur la conformité de ces dispositions aux principes garantis par notre Constitution au moment de leur mise en oeuvre, le Premier ministre a saisi le Conseil constitutionnel de ces dispositions« , indique jeudi un communiqué de Matignon.
Le Parlement a définitivement adopté le 15 avril la proposition de loi sur la « sécurité globale » et son article 24, qui a pour ambition de protéger les forces de l’ordre en opération en pénalisant la diffusion malveillante de leur image mais qui a soulevé une vive polémique. Un article honni à gauche, dénoncé par les organisations de journalistes mais largement soutenu par les syndicats policiers.
Mercredi, près de 90 députés de gauche, dont LFI et Socialistes et apparentés, du centre et écologistes ont annoncé déposer un recours devant le Conseil constitutionnel pour contester la loi Sécurité globale qui selon eux « porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit« .