Forcées à veiller davantage sur leur famille, elles ont un rôle majeur à tenir dans l’élaboration d’une culture de la paix, estime la sociologue, Janja Lula da Silva épouse du président brésilien Lula.
— Par Janja Lula da Silva —
Illustration : No quieren (« Elles ne veulent pas »). Une vieille femme brandit un couteau pour défendre une jeune femme qui se fait agresser par un soldat. Francisco de Goya, Los desastres de la guerra, Estampe No. 9, 1810-1820.
En mai, lors d’un récent voyage à Hiroshima, au Japon, accompagnant le président Luiz InacioLula da Silva, pendant sa participation au sommet du G7, j’ai pu visiter le musée du Mémorial dela paix. La vue des ruines laissées par l’explosion nucléaire, entourées des bâtiments de la villere construite, s’impose à nous et oblige à réfléchir aux graves conséquences des guerres, et aux moyens possibles de les surmonter.
Une telle réflexion nous conduit à un constat implacable : ce sont les hommes qui décident de faire la guerre, et ce sont les femmes qui en subissent les pires conséquences. Et pourtant, elles sont chargées de défendre la dignité de leurs familles et de leurs communautés lors des situations de conflit.