Jafar Panahi, l’un des cinéastes iraniens les plus primés, a été arrêté le 11 juillet. Michèle Halberstadt, dont la société distribue les films du réalisateur, estime que davantage d’actions pourraient être menées pour tenter de lui venir en aide.
Michèle Halberstadt, productrice, dont la société ARP Sélection distribue les films de Jafar Panahi, se dit « inquiète » jeudi 2 février sur franceinfo. Le cinéaste iranien est en prison à Téhéran, depuis le 11 juillet dernier et il a entamé une grève de la faim pour protester. Ce qui inquiète particulièrement la productrice, ce n’est pas seulement qu’il ait arrêté de se nourrir, ce qui lui fait le plus « peur », c’est « le ton qui accompagne cette décision. Les mots qu’il emploie. C’est quelqu’un qui a toujours recours à la sagesse, à l’humour. Là, je sens une absence totale d’esprit, de légèreté et une absence totale d’espoir et de vision d’avenir. »
Michèle Halberstadt a tout de même quelques nouvelles via la femme du cinéaste : « On a vraiment cru pendant trois mois qu’il allait sortir parce qu’on s’est aperçus que la condamnation prononcée en 2010 n’est plus valable puisqu’en Iran si vous n’avez pas purgé votre peine, au bout de 10 ans elle est caduque », explique la productrice.