161 ans de mémoire indienne : Héritage et rupture
— Par Diana Ramassamy —
En mai, la fédération Terre d’Union commémore l’arrivée du premier convoi de travailleurs indiens en Martinique. Pour la première fois, grâce à une initiative privée, une stèle sera érigée, au Lamentin, en hommage aux engagés qui ont péri sur les habitations coloniales. L’occasion est donnée de pousser la réflexion sur la transmission mémorielle entre héritage et rupture.
La mise en tension des termes «héritage» et «rupture» interroge sur la manière dont des individus, des familles, des peuples, des communautés font face à leur passé en cherchant à maintenir un équilibre, souvent fragile, entre continuité et rupture.
L’immigration est une rupture qui pousse individus, communautés et pays d’accueil à prendre conscience d’un héritage culturel et à se positionner par rapport à lui. Comment ces mémoires s’inscrivent-elles en Martinique? Des lieux de mémoire qui pourraient témoigner de la prise de conscience, par la Martinique, de l’héritage culturel des immigrants indiens se font encore attendre.