Par Selim Lander – La programmation de la Comédie Française permet d’assister en ce mois de juin à deux pièces de Victor Hugo : une occasion unique de (re)visiter le théâtre du Prince des poètes sous deux formes complètement différentes.
Contrairement à Lucrèce Borgia qui a fait l’objet d’une nouvelle production, Hernani est une reprise de la saison dernière. Les partis pris de la mise en scène sont à l’opposé : autant celle d’Éric Ruf, dans Lucrèce, déploie tous les fastes du théâtre sur la grande scène et dans les ors de la salle Richelieu (1), autant celle de Nicolas Lormeau adopte pour Hernani la carte minimaliste sur la scène aux dimensions réduites du Vieux Colombier. Grande « machine » d’un côté, dispositif scénique réduit à presque rien, de l’autre : qui peut le plus peut le moins, c’est aussi cela la magie du théâtre.