— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
C’est sur un ton bon enfant, enjoué même, émaillé de quelques anecdotes que Laetitia la fille d’Henri Guédon a commenté l’exposition. Mais la solennité réservée aux héros était bien là. Henri Guédon n’a pas cherché à convoquer son destin et toutes ces vibrantes émotions lui sont advenues à la bonne fortune d’une vie d’artiste passionné.
Laetitia Guédon porte un éclairage sur des entreprises artistiques et poétiques sans les réduire à une seule perspective et donne quelques repères pour s’orienter dans l’effervescence de pratiques diversifiées en privilégiant « la globalité triomphante…dans un espace de libération de la pluralité » « Magicien des sens, Henri Guédon nous mène dans un monde où les sculptures sont sonores, où la peinture est rythmée, où la musique est couleur… il apprivoise le son et la lumière, l’espace et la matière » Voilà tout est dit et comment ! mais que l’on se rassure, tout au long de l’exposition, on trouve de multiples façons d’aborder le travail de l’artiste, ne serait-ce que par la diversité des regards et des ressentis de chacun auxquels faisait et fait toujours appel l’artiste : La pulsion scopique est quelque chose de puissamment formidable ce qui nous amène subséquemment à sa production dont nous dirons quelques mots, car qui ignore que Henri Guedon fort de ses racines martiniquaises, africaines par extension, a su exploser les clivages qui l’enfermaient dans un genre exotique, pour s’affirmer de plus en plus en artiste universel?