Lors d’une intervention de près d’une demi-heure au Conseil de sécurité de l’ONU lundi, Jovenel Moïse a assuré que « la démocratie se portait bien en Haïti ». De son côté, Washington réclame au chef de l’État haïtien l’arrêt de sa politique de décrets.
Le président haïtien Jovenel Moïse a assuré lundi 22 février au Conseil de sécurité de l’ONU que « la démocratie se portait bien en Haïti » malgré la crise politique. Lors d’un rare discours (les pays sont en général représentés par un ambassadeur ou un ministre), Jovenel Moïse a indiqué que son gouvernement, en quatre ans, « avait dû faire face à sept tentatives d’interruption de l’ordre constitutionnel par la violence ».
« À la base de tout cela, il y a le refus du régime démocratique et des élections comme seul moyen d’accéder à la gestion des affaires de l’État », a-t-il dit, en évoquant les « efforts inlassables de son administration pour apaiser le climat socio-politique ». « Nous faisons face à un lobby puissant qui a de grands moyens », a-t-il aussi déclaré lors de son intervention qui a duré 27 minutes contre les 15 normalement octroyées.