L’information n’a peut-être pas été suffisament mise en évidence mais le Guatemala a été le théâtre d’une élection présidentielle marquante, où le candidat anti-corruption de centre-gauche, Bernardo Arevalo, a créé la surprise en remportant le second tour avec une solide majorité de 59 % des voix. Cette victoire est le résultat d’une campagne électorale mouvementée et controversée.
Dans un contexte politique où la corruption, la pauvreté et la violence sont endémiques, Arevalo a axé sa campagne sur la promesse de mettre fin à la corruption, un fléau qui a sapé la confiance des citoyens envers leurs dirigeants. Il a su mobiliser les jeunes, représentant 16 % des inscrits, en se positionnant comme une alternative crédible à la classe politique traditionnelle.
Arevalo, un ancien diplomate et sociologue âgé de 64 ans, est le fils du premier président démocratiquement élu du pays. Sa victoire marque un tournant vers la gauche pour le Guatemala, alors qu’il s’engage à rompre avec les pratiques de longue date qui ont favorisé la corruption et l’injustice.
L’élection a été précédée par des tentatives de disqualification du parti d’Arevalo, le mouvement « Semilla », pour des irrégularités présumées remontant à sa création en 2017.