— Par Max Dorléans (GRS) —
Il faut le dire sans détour. Ce ne sont point les trois inspecteurs dépêchés en Martinique par l’actuelle ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui régleront quoi que ce soit, non pas en matière de santé tout court, mais en matière de santé donnant satisfaction à l’immense majorité de la population, grâce à un véritable service public de santé et de soins pour tous et toutes.
C’est ce dont il s’agit, et rien d’autre, et il ne faut pas se raconter d’histoire. Quelque soient les discours et les formes respectées et mises en œuvre par l’équipe de trois sauveurs suprêmes (de l’Inspection générale des Affaires sociales) envoyée pour sauver le CHUM, quelque soit la bienveillance dont elle fera preuve avec l’ensemble de la communauté hospitalière du CHUM, quelque soit encore l’importance des concessions qu’elle pourra faire ou des subsides supplémentaires qu’elle pourra lâcher, ne soyons pas dupes, sa mission fondamentale est de définir le cadre et les moyens devant servir à la mise en œuvre des orientations gouvernementales en matière de santé, et d’opérer dans le court terme, des coupes dans les moyens donnés au CHUM qui devra fonctionner sur le modèle hôpital-entreprise.
Étiquette : GRS
Politiques
1917-1967-2017 : un retour vivifiant et critique sur l’histoire des luttes révolutionnaires !
— Par Gilbert Pago, militant du GRS —
Le Groupe Révolution Socialiste (G.R.S) a organisé une série de quatre conférences- débats sur le centenaire de la révolution russe de 1917 et le cinquantenaire de l’assassinat de Ché Guévara en 1967. Dès le début nous avions dit que cette double commémoration ne serait pas le prétexte à réciter des messes surannées mais l’occasion d’un échange militant critique, éclairé par toute l’expérience accumulée depuis et par les nouveaux travaux de recherche effectués sur ces sujets par des intellectuels obstinés, minutieux et tatillons.
Nous avions retenu une relecture des évènements russes de 1917 à 1924 à partir des structures de base et du peuple qui vivait, faisait la révolution, y souffrait et modifiait ses comportements et réactions. Si la guerre civile, le communisme de guerre, la famine sont des conditions terribles comment se sont aussi greffés le bureaucratisme, la régression, la mainmise des arrivistes et du stalinisme qui démantèlent les cadres de la révolution et en modifie les objectifs. Nous avions aussi voulu voir le Ché dans sa pratique d’une révolution cubaine s’ouvrant à l’Amérique latine puis au monde et qui ne devait être que socialiste pour qu’elle ne soit pas une caricature de révolution.
Politiques
L’après Irma : reconstruire le même modèle et toujours sans… les populations!
— Par Max Dorléan, du GRS —
Après avoir étalé leur totale incurie et leur manifeste irresponsabilité durant la phase antérieure et les 2 jours suivant le passage d’Irma, la France (cinquième puissance mondiale) a cherché, par la voix de Macron, de son gouvernement et de ses différents experts de service à reprendre la main, face à la masse des critiques qui leur ont été adressées.
La main sur le cur, Macron – comme les siens – s’est précipité auprès des populations de St Martin et de St Barthélémy pour déclarer vouloir reconstruire vite, mais avec une intransigeance redoutable concernant le respect des procédures, règles, et principes qui n’auraient, à ses yeux, dû faire l’objet d’aucune distorsion. Une forme larvée de critique des différentes autorités (gouvernements antérieurs ?, responsables et élus locaux), trop souples pour leurs intérêts divers, en matière de respect de règlementations, normes, comme par exemple la délivrance de permis de construire à tout va (permis de construire sur la zone des 50 pas géométriques, déclassement de zones non constructibles, VRD non réalisés…), la bétonisation à outrance, le mauvais ou l’absence d’entretien des canalisations, des déboisements inconsidérés…
Sans le moindre doute, la reconstruction à venir n’est rien d’autre que la reproduction du même modèle de développement choisi pour St Martin et de St Barthélémy – et autres iles de notre région Caraibe – à savoir un modèle basé sur le tout-tourisme, sur l’importation de l’essentiel de ce qui est consommé, sur l’absence de production diversifiée significative, riche en emplois (qualifiés notamment) autre que la banane, sur le tout-automobile…C’est-à-dire un modèle bien connu de chez nous, producteur de chômage et précarité croissantes, d’injustices sociales et de pauvreté grandissantes pour un nombre chaque jour plus important, et de richesses toujours plus grandes pour une minorité.
Politiques
Réponse de Philippe Pierre-Charles à Juvénal Rémir.
— Philippe Pierre-Charles, GRS et membre du Kolektif Matinik kont Marine Le Pen —
Juvénal Rémir, dans une campagne d’auto victimisation, tente de dénaturer l’action légitime des 11 antifascistes qui se sont manifestés au Marigot samedi dernier. Comme les médias présents l’ont bien montré, nous sommes venus pour demander puis réclamer la parole dans une conférence publique annoncée comme suivie d’un débat.
Plusieurs des 20 personnes environ présentées par Rémir comme ses partisans, nous ont d’ailleurs demandé de prendre la parole mais le chef a refusé. Et on connaît le slogan des fascistes : » Mussolini a toujours raison ».
Juvénal Rémir, apprenti Mussolini de carnaval, ajoute dans sa campagne de victimisation des propos antisyndicaux. Il est là en cohérence avec la ligne du Front National et de sa cheftaine, dont le programme contient l’attaque contre le droit de grève et dont la pratique contre les syndicats ouvriers est constante:
Marine Le Pen s’était opposée à la lutte contre la » loi travail » qu’elle fait semblant de détester aujourd’hui! En revanche Monsieur Rémir, qui n’en est pas à une contradiction près, vilipende en ce moment les syndicats en oubliant que plus d’une fois il s’est infiltré dans des délégations syndicales lorsque ses intérêts étaient en jeu ou qu’un intérêt médiatique pointait à l’horizon.
Politiques
Elections présidentielles et Cie :ou « Qu’est-ce que la politique ? »
— Par Philippe Pierre-Charles pour le « Groupe Révolution Socialiste » —
Pour une militante ou un militant politique digne de ce nom, la politique c’est le combat pour l’amélioration du sort du plus grand nombre au bénéfice des générations d’aujourd’hui et de demain. Pour une politicienne ou un politicien, la politique se réduit aux élections. Mais il y a pire : pour ce beau monde les élections n’auraient rien à voir avec la lutte des classes qui d’ailleurs n’existerait plus depuis le dix neuvième siècle !
Ainsi se trouveraient évacuées toutes les questions concernant la façon dont le petit peuple gagne sa vie, sa situation matérielle et morale. Or, en évacuant tout cela d’un revers de main aristocratique, que reste-t-il ? il reste les phrases creuses, les promesses démagogiques, le combat des égos, la lutte des places. Trop souvent le spectacle des empoignades pour ambitions personnelles ou politiciennes envahit tout l’espace, entrainant avec lui le dégout pour la chose politique. Mais dans les périodes de crise politique comme celle que vit en ce moment la France (et de façon moins spectaculaire, la Martinique), rien ne peut plus être caché sous les tapis.
Politiques
Parlementaires martiniquais et Loi-Travail
Tribune – GRS – Philippe Pierre-Charles & Jacqueline Tally |
Ainsi donc il suffisait d’attendre un peu. La CDMT dans les premières semaines du débat sur la « loi travail » avait invité tous les Parlementaires martiniquais à venir s’exprimer dans un rassemblement de travailleuses et travailleurs à la maison des syndicats sur ce sujet. La même CDMT, lors d’une rencontre avec Mr Yann Monplaisir, à l’initiative de ce dernier au nom de la CTM, avait demandé à connaître la position de cette institution sur la fameuse loi. Aucune réponse n’est venue ni de la majorité, ni de l’opposition, ce qui est soi un bon début de réponse !
C’est la proposition d’une motion de censure de la gauche du PS contre le gouvernement, qui a permis de déduire les positions des députés au delà des rumeurs n’allant d’ailleurs pas dans le même sens. Ignorons ceux-ci et tenons nous au fait : Serge Letchimy et Bruno Nestor Azérot ont refusé de signer la dite motion. Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor l’ont signée.
On sait que cette motion présentée par l’aile gauche des socialistes n’avait guère de chance d’être votée, mais avait au moins le mérite de rendre palpable, enfin, la position des uns et des autres : entre la solidarité avec les travailleurs mobilisés contre la loi, et la défense inconditionnelle d’un gouvernement anti-ouvrier.
Politiques
Droit du travail : nous sommes en état d’urgence
— Tribune du GRS —
Le patronat et la droite osaient à peine en rêver. Avec son début de réécriture du Code du travail, le gouvernement Hollande-Valls se propose de passer à l’acte : faire table rase de plus d’un siècle de droits des salariéEs, conquis souvent de haute lutte.
Dans cette nouvelle version, le Code du travail ne serait plus censé être protecteur des salariéEs mais placerait sur un plan d’égalité le « bon fonctionnement de l’entreprise » et les libertés fondamentales des salariés.
Le temps de travail, première cible du Code du travail « socialiste ».
=>La durée journalière de travail pourrait passer de 10h à 12h et de 46h à 48h pour la semaine
=>le temps de repos quotidien minimum de 11h pourrait être fractionné
=>les astreintes seraient effectuées sur le temps de repos
=>les apprentis pourraient travailler jusqu’à 10h par jour et 40h par semaine (8h et 35h aujourd’hui)
=>le forfait-jour serait applicable dans les entreprises de moins de 50 salariéEs sans accord d’entreprise ( Elles sont peu nombreuses en Martinique, les entreprises qui dépassent 50 employéEs)
=>afin de neutraliser le déclenchement des heures supplémentaires le temps de travail pourrait être calculé sur 3 ans
=>la diminution de la rémunération des heures supplémentaires jusqu’à 10% deviendrait possible dans toutes les entreprises
=>Même le nombre de jours pour congés spéciaux comme celui consécutif au décès d’un proche n’est plus garanti par la loi.
Politiques
A propos d’une rageuse algarade de deux éminents sophistes
— Par Michel Branchi —
Notre édito de Justice n° 5 du 4 février dernier (et reproduit sur quelques sites) répliquant à Jean-Claude Duverger et à quelques autres qui accusent la nouvelle majorité de la Collectivité Territoriale de Martinique d’ « incompétence » et d’ « immobilisme » et accumulent également critiques, obstacles et accusations mensongères sur ses pas un mois et demi à peine après son installation nous vaut une rageuse algarade du GRS sous le titre « Michel Branchi, nouveau croisé de l’Alliance ». Parmi les critiques du Gran Sanblé et du PCM figurait un premier missile du GRS publié -notons le- conjointement dans France-Antilles du 27/01/2016 et dans « Le Progressiste » du 27/01/2016 sous le titre « CTM : Une nouvelle période politique ? ».
Contrat de gestion ou Alliance ?
Les signataires de la nouvelle philippique, Philippe Pierre-Charles et Max Rustal, publiée sous forme communiqué du 9 février 2016 repris sur les réseaux sociaux et dans France-Antilles du 16/02/2016 nous accusent, comme il se doit pour tous bons trotskystes, d’utiliser « l’amalgame de la pire période stalinienne ».
Santé
Médecins libéraux : mobilisation et objectifs réactionnaires
— Par Max Dorléans pour le GRS —
Précédant de quelques jours leurs collègues de France et leurs principaux syndicats de médecins libéraux – sauf le Syndicat de la Médecine Générale – un certain nombre de médecins de Martinique ont appelé le 26 février 2015 à une « grève administrative » contre le projet de loi de santé du gouvernement, et plus précisément contre l’utilisation de la carte Vitale. Une grève au demeurant plus médiatique qu’effective, mais dont la portée sacrifie directement le patient. Ainsi, en refusant d’utiliser la carte Vitale que le gouvernement entend généraliser, c’est directement le patient qu’ils pénalisent car celui-ci se voit obligé non seulement de débourser le prix de la consultation pour être soigné… mais également d’attendre des semaines pour être remboursé. Non seulement cette forme de « prise d’otage » de la patientèle est scandaleuse, mais de plus elle est profondément réactionnaire car elle prive le patient de la possibilité de ne pas faire l’avance de sa consultation, alors que de plus en plus de personnes renoncent à des soins pour des raisons financières.
Pourtant, la cible des médecins ne devrait donc pas être le patient qui aujourd’hui fait les frais du fonctionnement dégradé de la santé.
Politiques, Sociologie
TCSP et vedettes : les usagers n’ont pas fini de galérer!
— Par Max Dorléans —
Il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’idée d’une autre répartition des richesses comme celle de la démocratisation de la société comme éléments déterminants d’une véritable amélioration de nos conditions quotidiennes de vie, sont malheureusement les grands absents de la conscience et de la préoccupation de ceux/celles qui – chez nous comme ailleurs – prennent toutes les décisions nous concernant.
Cela signifie que les questions de chômage et d’emploi, de santé ou d’éducation, de logement ou de transport, toutes ces questions comme toutes les autres, ne pourront avoir de solutions satisfaisantes pour l’immense majorité, que lorsque précisément cette dernière, productrice de toutes les richesses, va pouvoir dire et faire comment elle entend allouer et améliorer les richesses qu’elle produit.
Ecologie, Sociologie
La SME doit partir ! Pour une régie martiniquaise de l’eau !
— Tribune de Marcel Sellaye et Max Rustal pour le GRS —
Le GRS soutient la courageuse lutte menée par les salarié-e-s de la SME et leurs organisations. Cette lutte est exemplaire à plus d’un titre. Elle a fait écrire noir sur blanc l’obligation pour la SME de mettre fin aux violations du droit du travail sur des questions aussi élémentaires que celles des locaux de syndicats et des instances et des règles de sécurité (danger pour la vie des salariés du travail isolé interdit). Elle a fait acter l’obligation d’un débat sur l’antillanisation des cadres, sujet dont les premières évocations dans l’entreprise sont récentes. Elle a inscrit l’engagement d’appliquer des accords déjà signés et jamais respectés⋅ En réclamant une augmentation convenable et égale pour tous, en la basant sur « la masse salariale totale », l’intersyndicale a surpris la direction qui n’a cessé d’expliquer, bien entendu, que tout ça est compliqué quand on compare aux augmentations en pourcentages plus favorables aux plus hauts salaires.
Echos d'éco
TCSP : un leurre incommensurable
par Max Dorléans, Groupe Révolution socialiste (GRS)
Avec la reprise ces mois passés des travaux concernant l’aménagement du TSCP (Transport en commun en site propre), on entend de nouveau un discours sur l’amélioration du cadre de vie de la population que va constituer le fameux TCSP. En effet, par le biais de Thierry Fondelot, l’actuelle Région reprend à son compte, le même laïus que celui tenu par la précédente Région initiatrice de ce projet, pour le légitimer. Il est vrai, que sur cette question, aucun désaccord de fond n’existait entre les différentes composantes politiques de la Région d’hier (MIM/CNCP, PPM, Batir, RDM, Modemas…).
Et pourtant, contrairement aux affirmations des uns et des autres, le TCSP en tant que tel n’apportera pas le mieux-être indiqué à la population.