— Le n°279 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
L’humanité est aujourd’hui, placée devant le plus grand défi de sa longue histoire. Pour la première fois, sa survie ne dépend pas de ses capacités à étendre ses territoires, à augmenter sa production de biens matériels, à faire reculer son ignorance, à inventer des systèmes juridiques, à s’adapter aux catastrophes naturelles.
Nous avons un temps, cru au lumineux optimisme de Karl Marx, suivant lequel le développement illimité des forces productives, mis au service du bien commun par le renversement mondial du capitalisme, allait supprimer les causes publiques des malheurs humains, et nous garantir pour l’éternité le bonheur universel.
Aujourd’hui, nous savons que l’inéluctabilité « scientifique » de la victoire révolutionnaire est un dogme, faussement déduit des analyses de Marx. Mais nous avons aussi et surtout, plus récemment, pris conscience du télescopage entre les temps historiques concernant l’aventure humaine, avec les temps géologiques qui, à une toute autre échelle, ont commandé la formation des richesses du sol, du sous sol, des océans, et la régulation de l’atmosphère.